Dans quel monde vivons-nous ?
De quel monde voulons-nous ?
La tyrannie des puissants
S’exerce sur bien des plans
Et resserre son licou,
Étranglant chacun de nous.
Peuple méprisé de France
Retrousse un peu plus tes manches
Et relève bien la tête
Car ton salut en dépend,
Nul ne peut mieux que toi-même
Défendre ce que tu aimes.
Si tu ne prends pas les rênes
Pour combattre ces serpents
Qui avancent en rampant,
C’est ton âme que tu perds.
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- Vous nommez ça comment
L comme
La vie simplement,
Implacable certes,
Belle cependant
En dépit de ceux
Rognant sans complexes
Ton ciel encor bleu,
Épris de pouvoir.
Cherche au fond de toi
Harmonie et foi,
Éperdu d’espoir ;
Retrouve du sens,
Intime conscience
En terre de France.
Un jeune garçon veille
– À Arman Balasanyan –
Un jeune garçon veille, assis près d’une stèle,
Dans la marée mouvante de ce champ de drapeaux
Aux couleurs éclatantes, recolorant le ciel
Endeuillé par la perte des enfants du pays ;
Sur cette belle terre où dorment les héros
De la dernière guerre qui meurtrit l’Arménie.
Le jeune garçon veille, en gardien solitaire
D’une tombe encor fraîche, calme et déterminé,
En contenant sa peine autant qu’il est possible ;
Si touchant dans la force de sa tendre jeunesse
Et du doux caractère de son être sensible
Durement éprouvé par ce qu’il vient de vivre.
Le jeune garçon veille où l’âme se recueille,
Dans ce lieu de prière aux cinq mille cercueils ;
Quand les mots se libèrent de sa gorge nouée,
Dans l’extrême émotion de ce lien préservé,
Il récite un poème adressé à son père,
Dont l’image chérie sourit à l’infini.
Martiki yerke *
Dès la première écoute, me touchant en plein cœur,
L’intense mélodie jaillie de l’intérieur
Comme un élan surgi du plus profond de l’être,
A retenu mon souffle dans l’ardente prière
D’un peuple qui a déjà bien assez souffert.
Cette chanson poignante fait vaciller mon cœur,
Me poursuit sans répit, s’infiltre dans ma tête ;
Elle passe et repasse, me chavire sans cesse
Faisant tourner en boucle sa vibrante ferveur.
Mon esprit habité par les sonorités
De ces mots provenant d’une langue ignorée
Met mon cœur en alarme ; c’est comme si mon âme,
Puisant au réservoir des racines anciennes
Tout ce que ma mémoire a peut-être oublié,
En percevait le drame et d’instinct comprenait.
*Chant du Soldat
Chant arménien écrit par Gegham Saryan et mis en musique par Ashot Satyan, en 1944, à la mémoire des soldats qui ont combattu et sont morts lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Interprété par Rosy Armen.
Un homme qui chante
Un homme qui chante
Quand il est heureux,
Ne serait-ce pas
Un cadeau des dieux ?
C’est le cœur qui parle
Du profond de l’être,
La harpe de l’âme
Jouant ses arpèges.