Il n’est de vérité

Il n’est de vérité que dans la profondeur

Et le parfum des fleurs est là pour nous guider,

D’un pétale embaumé à son être intérieur

L’apparence est un leurre venant nous inspirer

Pour nous ouvrir le cœur, nous faisant cheminer

Vers de nouveaux sentiers jusqu’alors ignorés,

Nous prenant par le nez pour nous ouvrir le cœur,

Chaque parfum de fleur est là pour nous guider

D’un pétale embaumé vers son être intérieur ;

Il n’est de vérité que dans la profondeur

Quand ceux que pourtant vous aimez

Quand ceux que pourtant vous aimez

Jettent leur pavé dans la mare,

L’intensité de cette vague

Vient largement éclabousser

Ce qui se trouve à sa portée

Quand ceux que vous avez bercés

Décochent leur flèche acérée

Sur leur cible, bien qu’éloignée,

Ce trait lancé avec adresse

Peut blesser un cœur à jamais

Ceux qui sont sensés vous aimer,

Ceux qui vous côtoient, vous connaissent,

Et faisant fi de vos faiblesses,

Votre vulnérabilité,

Laissant votre être désarmé

Viennent d’un mot, ou d’une lettre

Délibérément rédigée,

Tuer la spontanéité,

Le dévouement et la tendresse

Qui jusqu’alors vous animaient

Faut-il répondre ou ignorer ?

Faut-il garder au fond de l’âme

Cette remarque empoisonnée ?

Faut-il risquer d’à jamais perdre

Cette affection qui nous liait ?

Comment tolérer qu’on nous blesse,

Que l’on nie notre intégrité,

Sans à notre tour offenser

Ceux-là dont l’existence même

Nous est intimement liée ?

Cependant, et plus que jamais,

C’est à nous de calmer les choses,

Et sous une brassée de roses

Venir éteindre le brasier

Qui aurait pu nous consumer

Ça suffit !

– À Philippine, –

– Aux trop nombreuses victimes de la barbarie humaine… –

Pourquoi ces vies brisées sans raisons raisonnables,

Humaines c’est un fait, mais si peu concevables ;

Il est si effroyable d’ainsi perdre un enfant,

Les circonstances mêmes font empirer les drames.

Il n’y a pas d’excuses pour ces agissements,

Pourquoi tergiverser pour stopper ce fléau ?

Par quelles consciences pourrait naître un sursaut ?

Il n’est plus acceptable d’ignorer les récits

Nous plongeant dans la nuit de tant de tragédies,

Et la colère monte face à cette incurie

Trouver les mots

– À A. –

Il faudrait trouver les mots, s’accueillir avec respect
Apprendre à se découvrir, apprendre à se retrouver ;
Ne pas nier l’évidence, par les autres relevée,
Accepter ces différences qui font notre unicité

Des critères, des indices, des bilans, un diagnostic ;
Une étiquette collée au front de tous les possibles
Nous rendant plus vulnérable face à la majorité
Qui nous range dans des cases où l’on pourrait bien rester

Il faudrait s’apprivoiser, se comprendre et s’accepter
Sans ressasser son passé, ni le présent redouter ;
Sans jugement, sans médire, sans penser que par ces maux
Quelqu’un puisse un jour nous dire que c’est tout ce que l’on vaut

Avec toutes ses fêlures s’engager sur ce sentier,
Enrichi par ses blessures, par sa sensibilité,
Et tant pis pour les regards qui pourraient alors changer
Chacun de nous doit porter le poids de sa vérité