Les fraises rougissent,
La menthe est en fleur
Que vienne, ô délice,
La paix intérieure.
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Dans le mûrier
Pigeon ramier dans le mûrier,
Perruche verte
Donnant l’alerte,
À peine décelable
Sous cette canopée,
Sans ce cri qui transperce,
Strident, l’air de l’été.
Papillons amoureux
Deux papillons batifolent
Dans l’air tiède de l’été.
Ils se cherchent, se rapprochent
Se poursuivent sans arrêt
Virevoltent, tourbillonnent,
Papillonnent un pas de deux
Et de plus en plus petits,
Confettis libres et heureux,
Disparaissent dans l’azur
D’un ciel immensément bleu.
Dans l’herbe
La femelle lucane
Court dans l’herbe coupée,
Se faufile, se hâte
Vers quel abri secret ?
A-t-elle un rendez-vous,
Ou part-elle se cacher
Pour fuir cette chaleur
Annoncée de l’été ?
Comment s’oriente-t-elle
Sur ce grand territoire
Où de simples rochers
Deviennent des montagnes ?
Je la vois s’éloigner
Sous des brins de muguet.
Ainsi chacun se presse
Et court vers son destin
Sans penser que demain
Réserve des surprises,
Ignorant que ce jour
Peut être le dernier,
Qu’il faut le savourer
Et le laisser partir.
Sortie à Étretat
Tu en rêvais et tu l’as fait.
Ce besoin d’aller voir la mer
S’est enfin matérialisé.
Le temps de prendre place
À bord d’une voiture,
Tu as suivi la route
Vers cet appel d’air pur,
Sur la côte d’Albâtre.
Là, face à l’océan,
Oubliant les coups durs,
Humant le vent iodé,
Tu as pu t’imprégner
De toutes ces beautés
Que t’offrait la nature ;
Ces falaises normandes
Si typiques, en craie blanche,
Coiffées à leur sommet
D’un tapis de verdure,
Ces plages de galets
Infiniment roulés
S’étalant à tes pieds,
Léchés par l’eau glacée…
En observant les vagues,
Grisé par les embruns,
Laissant partir au loin
Tes soucis quotidiens,
Saisissant d’un regard
Les reflets qui s’attardent
Que tu peindras demain,
Pris dans la synergie
Du ciel et de la terre,
Absorbé par la mer
Et ses jeux de lumière,
Tu as refait le plein
De bonnes énergies,
De couleurs et d’odeurs
Avant que sonne l’heure
De prendre l’autoroute
Pour rentrer à Paris.