Des oiseaux et une grue

Sur l’antenne de télé,
Une jeune corneille
Semble désemparée ;
 
Sa mère, ou bien son père,
La caresse du bec
Avant qu’elle ne s’en aille
Voir d’autres congénères
Et qu’ils ne se chamaillent
Sur le toit en terrasse
Recouvert de graviers.
 
Dans le ciel transparent,
Les martinets, légers,
Défilent sous mon nez,
Peaufinant sans arrêt
Leur aérien ballet.
 
L’horizon dégagé
Offre encor ce matin
Un tout nouveau spectacle
Au monde citadin ;
 
Installée juste en face
De mon champ de vision,
Pantin articulé
Aux gestes mécaniques,
Une immense grue jaune
Soudain s’est réveillée.
 
Dragon téléguidé,
Elle dresse dans les nues
Sa rigide structure
De treillis métalliques. 

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