Grand vent

Il ne vient pas du large,
Mais comme il fait du bien
Ce vent un peu sauvage
Qui fouette mon visage
Dans le petit matin !

Légèrement humide,
Doux et frais à la fois,
Voilà qu’il illumine
Mon sourire et mes rimes
D’un petit air narquois

Et cette Mouette blanche,
Que je poursuis des yeux
Dans le ciel nuageux,
Survolant en silence
Cette grise banlieue,

Est-elle aussi en manque
D’air iodé et d’embruns,
Privée de l’océan
Et de sa terre natale,
Telle un voilier errant
Loin de son port d’attache ?

Cet oiseau de passage
Au délicat plumage
Passe au-dessus de moi,
Tournoyant maintes fois.

J’arrête alors mon pas
Pour tenter de comprendre
Ce qu’il attend de moi,
Mais voilà qu’il s’en va

Sans attendre la fin
De mes observations,
Changeant de direction,
Il part dans le lointain
Rejoindre l’horizon.

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