Des forêts, des forêts,
Des forêts par centaines,
Des arbres par milliers
Des forêts qui défilent,
Des jours ou des semaines,
Aux yeux des passagers
Du train qui les traverse ;
Jeu d’ombre et de lumière
Qui alternent sans cesse
Dans le profond mystère
De ces travées sylvestres
Immensités sauvages,
Litanie végétale,
Nature préservée
Qui, à perte de vue,
Étend ses verts sommets…
***
Si l’on veut travailler
Dans ce qui nous motive
L’on peut être amené
À dépasser les rives
Qui nous ont vu grandir,
Quitter les êtres chers,
La terre que l’on aime,
Donner à l’avenir
De nouvelles frontières,
En laissant au hasard
Des chemins de traverse
Un peu de sa jeunesse
Et quelques souvenirs.
D’après un récit de Monsieur Hovhannès Haroutiounian.