Adagio pour deux cygnes

– À Thierry L.-C. –


Sur un cours d’eau deux cygnes glissent,

Caressant de leur corps soyeux

L’onde où se reflètent les cieux

Le premier, d’un blanc éclatant,

S’avance silencieusement,

Incisant la surface lisse

Le second, habillé de noir,

Ombre vivante du miroir,

Suit son compagnon de voyage

Dans la moire de son sillage

Plumes légères, nivéennes,

Clarté des neiges éternelles ;

Robe de bal ou d’opéra,

Tenue de danse ou de gala

Plumage à la couleur d’ébène,

Aussi profond que les ténèbres ;

Rare parure de baptême

Ornée d’un éclat d’obsidienne

Duo d’oiseaux en tête-à-tête

Nageant un tendre pas de deux

Dont l’adagio flotte autour de

Leurs gracieuses silhouettes

Le couple passe, silencieux,

Dans l’harmonie des jours heureux,

Au diapason des amoureux.

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