Sur la plage

Des tortillons grisâtres
Filtrés par la myriade
D’organismes cachés,
Attendant la marée,

Le sable qui divague
En dunes bien serrées.
Des goémons qui claquent
Lorsque nos pieds éclatent
Leurs capsules bombées,

Des crevettes piégées
Sous le creux d’un rocher,
Par la mer retirée…
Une ophiure échouée.

Des arbres sans feuillage
Aux branches stylisées,
Creusés à la surface
Par le reflux du sable
Mêlé à l’eau salée,
Entraîné vers le large.

Les cercles qui s’étalent,
De différentes tailles,
Qui se brisent et qui laissent
Leur empreinte en relief,
Graphisme délicat
Rehaussé de mica,

Sont les traces brillantes
Que des vagues montantes
Et la marée suivante
Ont laissées sur la grève
Balayée par le vent,

Bien avant que se lève
Le jour qui nous amène
À fouler cette plage
Semée de coquillages.

La mer en son écrin
Emplit de gratitude
Nos âmes qui ont faim
Du manque de nature,

Nourrit nos cœurs chagrins
De bouffées d’air marin,
Comble l’incertitude
Des prochains lendemains,
Et nous apaise enfin.

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