– À mes amis,
et à tous ceux qui ont un temps souffert de la chaleur extrême dans l’été triomphant –
Laissez-moi vous offrir la fraîcheur des embruns,
L’éclat de la rosée sur l’herbe du jardin
Se parant de cristaux dans le petit matin,
Et scintillant des feux de l’astre de clarté
Laissez-moi vous offrir l’air agitant les palmes,
Les feuillages qui dansent dans les grands châtaigniers,
Le ciel ennuagé qui complète sa gamme,
Le vol des goélands, des choucas et des geais
Laissez-moi vous offrir le vent dans les ramures,
Le lièvre qui détale au premier mouvement,
L’averse ou le crachin hachurant les toitures,
Les couleurs de l’aber changeant au fil du temps
Laissez-moi vous offrir l’eau salée transparente,
Le sable doux et fin où s’enfoncent les pieds,
La longue chevelure des algues nonchalantes
Se mouvant dans les vagues avant de s’échouer
Laissez-moi vous offrir l’horizon gris et mauve,
l’indomptable océan qui bondit et s’ébroue,
Projetant son écume de la poupe à la proue
Des bateaux de pêcheurs partis bien avant l’aube
Laissez-moi vous offrir la majesté sauvage
D’une nature fière puisant dans son langage
Pour préserver des siècles son authenticité,
S’enracinant toujours contre vents et marées
Laissez-moi vous offrir un peu de la Bretagne
Qui chante dans mon cœur et vivifie mon âme,
Qui m’inspire ces vers et toujours m’accompagne
Par les celtes accents qui en sont le sésame