C’est le temps des nids ; comme il est charmant
L’incessant ballet que font les jolis
Passereaux pressés de venir glaner
La mousse douillette ou le fin duvet
Jardinant ainsi avec frénésie
Autour des buissons aux mauves bouquets
De la centaurée qui toujours fleurit
Devant la fenêtre où je les épie
Le bec étoffé de sèches brindilles
Faisant aux oiseaux d’étranges moustaches,
Silhouettes vives aux légers panaches,
Ils s’en vont soudain pour aller tresser
Les trésors cueillis à chaque becquée.