Nous sommes ces coquelicots
Poussés sur les pavés humides
De ces grandes villes grises ;
De sauvages herbacées
Délicates et fragiles,
Dont les pétales légers,
Les tendres coroles vives,
Sont autant de cœurs privés
D’espace et de liberté.
Il manque les champs de blé,
Le vent qui berce nos tiges,
Les passereaux dans les haies,
Les bleuets, les marguerites…
Quand pourrons-nous retrouver
La joie simple d’exister
Dans un décor bucolique ?