En passant par le jardin

En passant par le jardin où j’avais humé les roses,
J’ai constaté leur déclin parmi tant de belles choses ;
Brûlées par les feux ardents d’un implacable soleil
Les fleurs s’étaient desséchées, figées en un long sommeil.
 
Une subtile élégance enveloppait ces bouquets
Suspendus dans leur croissance, et leur destin m’a touchée,
Car à travers ces pétales trop vite déshydratés
Flottait l’harmonieuse grâce de leur beauté surannée ;
 
Teintes douces, peau diaphane, violets tendres, blancs cassés,
Poésie de ce qui fane, où s’attardent nos pensées…
En passant par le jardin où j’avais humé les roses
Et caressant le vélin de ces fleurs à peine écloses,
Je me suis laissé gagner par leur charme désuet.

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