Jolie Lune rousse
Si proche de nous,
Tu nous éclabousses
De ton éclat roux.
En quittant à la brune
Ton berceau sur la ville,
Sous mes yeux éblouis
Et l’encre de ma plume ;
Astre de mes pensées
Tu as pu te lancer,
Solitaire et tranquille,
Si pleinement visible,
Dans l’ascension des cimes
De la voûte céleste,
Au zénith de la nuit.
Ce matin, toujours belle
Avec ta blanche mine
Déjà passée à l’Ouest,
Ta douceur se révèle
En accueillant, paisible,
De l’aube les lueurs.
Ton disque se dessine
Sur les roses splendeurs
Du jour qui vient de naître
Tandis que peu à peu
Je te vois disparaître
Dans un océan bleu,
Diluée dans les cieux.
Archives de la catégorie : Nature et Animaux
- A la fenêtre
- Ablutions printanières
- Adagio pour deux cygnes
- Alors la lune rose
- Après la canicule
- Après la porte végétale
- Après le tumulte
- Arc-en-ciel
- Arcs-en-ciel
- Ascension solitaire
- Astres
- Au figuier
- Au fond de ses yeux
- Au jardin
- Au Muséum
- Au square des Tilleuls
- Aube gourmande
- Avenue des Salines
- Beau sapin
- Bergère
- Blanche
- Branche de seringat
- Brume solaire
- Bruyante escorte
- Buissons parfumés
- C’est un arbre
- C’est une heure paisible
- Campanules
- Caresse de lune
- Ce soir, le chèvrefeuille
- Chaleur et pluie
- Chamailleries de mouettes
- Chante, chante bel oiseau
- Chatoiement de lumière
- Cinq heures et quelques
- Comme un air d’été
- Concert de chants
- Coquelicots
- Coulemelles en ribambelle
- Cristal des gouttes de rosée
- Cygne d’étang
- Dame Lune
- Dans l’herbe
- Dans la steppe
- Dans le ciel gris fumé
- Dans le mûrier
- Dans le néflier
- Dans les lueurs dorées
- De ma table
- Derrière les volets
- Des cieux de graphite plombés
- Des forêts
- Des oiseaux et une grue
- Deux janvier
- Deux mésanges charbonnières
- Dimanche
- Douceur d’un jour nouveau
- Drame sous le cerisier
- Duo de mouettes
- Effets de lune
- Electricité dans l’air
- En friche
- En passant par le jardin
- Envol
- Envol de passereaux
- Ephémères
- Et ce matin
- Feu d’artifice d’oiseaux
- Flamboiement des fenêtres
- Fracas de pluie
- Gent ailée des balcons
- Goutte à goutte
- Grand merci
- Grand vent
- Griffures d’eau
- Gris dans le bleu
- Hampe fleurie d’une Orchidée
- Impressions rétiniennes
- Incendie à l’horizon
- J’ai chanté
- J’ai ouvert le portail
- J’ai ouvert ma fenêtre
- J’ai vu
- J’aime
- Jardin intérieur
- Jolie Lune rousse
- Juste un point
- L’Aigle
- L’astre d’or
- L’homme et le scorpion
- L’orage se prépare
- La mer
- La pluie tombe
- Laissez-moi vous offrir
- Larmes des Pins
- Le bourdon
- Le ciel est transparent
- Le grillon de la cathédrale
- Le soleil naît à l’horizon
- Le Surmulot
- Le temps des nids
- Le voleur d’œuf
- Les martinets
- Les Mouettes
- Les Pies
- Les Souris
- Les voilà revenus
- Lors, tu verras au loin
- Lucioles
- Lucioles d’orage
- Lune d’avril
- Lune de novembre
- Lune ronde
- Manège
- Manouchak
- Matin brumeux
- Méditerranée
- Mélodie
- Mer d’huile
- Merles gourmands
- Miels sauvages
- Mille et une gouttes d’eau
- Miroitement de lumière
- Monsieur moineau
- Moustique
- Noctuelle
- Notre petit hôtel
- Nuit de lune
- O papillon
- Où s’en vont les Martinets
- Papillonnements d’hirondelles
- Papillons amoureux
- Par-delà
- Parfum d’herbe coupée
- Petit bonheur
- Petite souris
- Petites bêtes des jardins
- Piège urbain
- Plumbagos éclatants
- Pour l’amour des oiseaux
- Prendre le temps
- Promenade au cimetière
- Provence
- Qu’y a-t-il
- Quadrille de mouettes
- Quatrain
- Quatre perruches vertes
- Que fais-tu, bel escargot
- Quelle fée
- Qui bavarde sur le toit ?
- Reflets de saules
- Retour des Noctuelles
- Rose
- Roulé-boulé dans la poussière
- Route de nuit
- Saint Cornély
- Séléné a ouvert le bal
- Séléné ce matin
- Sens-tu ?
- Sifflent les martinets
- Soleil couchant sur la vallée
- Soleil et lune
- Sortie à Étretat
- Sortie autorisée
- Sourire de lune
- Sous la pluie de décembre
- Sous le figuier
- Sous le mûrier
- Sur la plage
- Ta rose
- Tableau céleste
- Te voilà, Perruche verte
- Tendre violette
- Tercet nocturne
- Tombent les gouttes
- Tourbillonnez, les martinets
- Traînées roses dans l’azur
- Trésor nocturne
- Un arbre
- Un arbre dans la ville
- Un cœur
- Un éclair vert
- Un papillon Machaon
- Un soir de juin
- Un tout petit Rouge-gorge
- Une araignée dans les airs
- Une blanche colombe
- Une plume
- Une plume danse au vent
- Verte
- Vous qui volez
Lune d’avril
Pleine lune d’avril,
Large écu de platine
Dont la lumière intense
Réveille l’endormie ;
Quand au cœur de ta course
Tutoyant la Grande Ourse,
Tu t’attardes un instant,
Caressant mon visage
De l’éclairage pâle
De tes rayons d’argent.
Bel astre de la nuit
Qui poursuis patiemment
Ton incessant voyage,
Je suis ta trajectoire
Songeant à tous les êtres
Guettant par la fenêtre
Ton sourire du soir.
C’est un arbre
C’est un arbre solitaire,
Majestueux survivant
De la race des géants
Déjà présents sur la Terre
Bien longtemps avant notre ère.
J’en aime la protection
Et la simple évocation
Quand, des brindilles au tronc,
Changeant au fil des saisons,
Il fait voyager nos âmes,
Met nos cœurs au diapason,
Fait la part belle au feuillage
Rafraîchit sous son ombrage,
Donne à l’oiseau sa maison.
Un arbre
C’est un arbre si tranquille
Silencieux et immobile,
Majestueux survivant
De la race des géants
Déjà présents sur la Terre
Si longtemps avant notre ère ;
C’est un arbre sans famille
Mais un amas de brindilles,
Vestige d’un ancien nid,
Atteste qu’il fut un temps
Où piaillaient des oisillons
Pour lui tenir compagnie ;
Mais même les papillons
Ne viennent plus jusqu’ici.
C’est un arbre qui s’efforce
De tenir bon malgré tout
En restant toujours debout,
Et lorsque sa silhouette
M’apparaît à la fenêtre
Je puise un peu de sa force.
C’est un arbre qui nous lie
Aux racines de la vie ;
Après cet hiver très sage
Il a ouvert ses bourgeons
Et des milliers de chatons
Agrémentent ses branchages.
L’homme et le scorpion
Un été, voilà vingt ans,
Sur un autre continent,
Cinq amis sont réunis
Avec pour toute folie
L’envie de vouloir passer
Un moment privilégié
Dans la montagne escarpée.
Quand se fait sentir la faim,
Le barbecue tombe à point
Pour y rôtir le lapin,
Les oiseaux pris le matin
Par le chasseur de la bande.
Attiré par ce fumet,
Un scorpion jaune s’avance.
S’approchant trop près du groupe,
Un pied lui barre la route.
Il s’en prend à la chaussure,
L’attaquant avec vaillance,
Voulant gagner à coup sûr
Ce combat perdu d’avance.
Voyant qu’il ne cède pas,
L’homme afin de le dompter,
Se résout à l’asperger
D’une giclée de vodka.
L’arthropode ainsi douché
S’efforce de le piquer
Mais, ivre, n’y parvient pas.
Il titube un peu sonné,
Cesse un moment de bouger ;
Mais quand l’effet de l’alcool
Finit par se dissiper
Il reprend tous ses esprits,
Redoublant d’hostilité,
Le dard à nouveau dressé.
Alors pour avoir la paix
Jusqu’à la fin du repas,
Renouvelant l’expérience,
L’homme verse une rasade
D’eau-de-vie sur l’animal
Pour plus qu’il ne se hasarde
Près des braises rougeoyantes.
Aussi faut-il se garder
Des promeneurs alcooliques,
Même si l’on est doté
D’un redoutable poison,
Sous peine de se trouver
Dans un coma éthylique
Et de perdre la raison.
Ce poème est dédié à Monsieur Hovhannès Haroutiounian qui m’a confié ce souvenir.