C’est dimanche aujourd’hui
Et cela me réjouit.
Je me suis levée tôt
Pour goûter aussitôt
Cette aurore gris-bleu ;
Tout était silencieux
À part quelques oiseaux.
Une brise légère
S’attardait sur ma peau
Et j’ai versé de l’eau
Dans chaque jardinière,
En savourant le calme,
Délicieuse compagne
De ce jour de repos.
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Verte
Verte sur le feuillage
De mes plants de tomates,
J’ai admiré la belle
Tenue de camouflage
De cette sauterelle.
Verte parmi les vertes
Feuilles du physalis,
J’ai vu cette punaise
M’observer d’un œil fixe.
Verte comme la tige
Qui reste après l’orgie,
J’ai trouvé la chenille
Malgré son mimétisme.
Le balcon est si vert
Avec toutes ces plantes,
Qu’il ressemblerait presque
À une forêt vierge !
À vous, petites bêtes
Qui pourriez vous méprendre ;
Il n’y a pas de tenue,
Aussi verte soit-elle,
Qui ne soit parvenue
À vous faire disparaître
Définitivement
De mon champ visuel.
Pour vous toutes, aperçues
Souvent à votre insu,
Ne craignez pas demain
De périr par ma main.
Il n’est pas nécessaire
De redouter la fin
Et de fuir derechef
Dans un autre jardin ;
Mais je sais les dangers
Qui vous guettent, à la ronde
Les occasions abondent
Pour servir de gibier.
La vie est ainsi faite,
Hélas toujours trop brève,
Et souvent méconnue
Quand il s’agit d’« insectes ».
Aussi je vous salue
Dans ce petit poème,
Qui vous a plu j’espère,
Et vous dis simplement
De vivre intensément
Fidèles à vous-mêmes,
Tout le temps qu’il vous reste…
Et à demain, peut-être !
Sous le mûrier
En passant sous le mûrier
J’ai trouvé ces belles plumes
Qui sur le sol m’attendaient,
Délicatement posées
Sur un tapis de verdure
Et de feuilles desséchées.
Perdues par la perruche,
Elles m’étaient destinées.
Lors je les ai ramassées ;
Vrai trésor des Amériques
Et de ces sylves humides
D’Équateur ou bien d’Afrique.
Puis je me suis retrouvée
Face à ces précieux trophées
Réservés à des parures
De grands chefs, ou de sorciers
De peuplades oubliées
Au fin fond de la nature.
Ou bien alors était-ce,
Tout en délicatesse,
Perdus sous la ramure ;
Les bijoux colorés
De nymphes ou de fées
Dont j’entends les murmures ?
Phanères fuselées,
Pennes longues, effilées,
Ces flèches pacifiques
Ont dû m’ensorceler
Par leur couleur sublime
Dont les reflets changeants,
Fascinants, me captivent.
Comment vous les décrire ?
Vert d’eau, chartreuse ou lime,
Chatoiements de turquoise,
Pistache ou vert anis
Lumineux qui jaillissent,
Profonds et magnétiques
Comme la mer d’Iroise,
Sauvage et magnifique.
Par-delà
Par-delà l’horizon,
L’océan des nuages
Avance et se propage
Inexorablement.
Incendie à l’horizon
Incendie à l’horizon
Mais je n’en vois pas les flammes,
Juste cette fumée âcre
Qui diffuse son poison
Et couvre d’un voile sombre
Le bleu flou d’un matin calme.
Les pompiers se mobilisent,
Je les entends qui s’activent
Quand retentissent au loin
La sirène et les pin-pon…
Les martinets continuent
Leurs grands circuits dans les nues,
Ma journée commence à peine
Mais elle débute avec eux…
Ils sont encor silencieux ;
J’entends le bruit de leurs ailes
Quand ils frôlent ma fenêtre,
Et le détail de leurs plumes
M’apparaît en transparence
Tandis qu’ils m’offrent leur danse
En cadeau venu du ciel.