Deux papillons batifolent
Dans l’air tiède de l’été.
Ils se cherchent, se rapprochent
Se poursuivent sans arrêt
Virevoltent, tourbillonnent,
Papillonnent un pas de deux
Et de plus en plus petits,
Confettis libres et heureux,
Disparaissent dans l’azur
D’un ciel immensément bleu.
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Dans l’herbe
La femelle lucane
Court dans l’herbe coupée,
Se faufile, se hâte
Vers quel abri secret ?
A-t-elle un rendez-vous,
Ou part-elle se cacher
Pour fuir cette chaleur
Annoncée de l’été ?
Comment s’oriente-t-elle
Sur ce grand territoire
Où de simples rochers
Deviennent des montagnes ?
Je la vois s’éloigner
Sous des brins de muguet.
Ainsi chacun se presse
Et court vers son destin
Sans penser que demain
Réserve des surprises,
Ignorant que ce jour
Peut être le dernier,
Qu’il faut le savourer
Et le laisser partir.
Sortie à Étretat
Tu en rêvais et tu l’as fait.
Ce besoin d’aller voir la mer
S’est enfin matérialisé.
Le temps de prendre place
À bord d’une voiture,
Tu as suivi la route
Vers cet appel d’air pur,
Sur la côte d’Albâtre.
Là, face à l’océan,
Oubliant les coups durs,
Humant le vent iodé,
Tu as pu t’imprégner
De toutes ces beautés
Que t’offrait la nature ;
Ces falaises normandes
Si typiques, en craie blanche,
Coiffées à leur sommet
D’un tapis de verdure,
Ces plages de galets
Infiniment roulés
S’étalant à tes pieds,
Léchés par l’eau glacée…
En observant les vagues,
Grisé par les embruns,
Laissant partir au loin
Tes soucis quotidiens,
Saisissant d’un regard
Les reflets qui s’attardent
Que tu peindras demain,
Pris dans la synergie
Du ciel et de la terre,
Absorbé par la mer
Et ses jeux de lumière,
Tu as refait le plein
De bonnes énergies,
De couleurs et d’odeurs
Avant que sonne l’heure
De prendre l’autoroute
Pour rentrer à Paris.
Des oiseaux et une grue
Sur l’antenne de télé,
Une jeune corneille
Semble désemparée ;
Sa mère, ou bien son père,
La caresse du bec
Avant qu’elle ne s’en aille
Voir d’autres congénères
Et qu’ils ne se chamaillent
Sur le toit en terrasse
Recouvert de graviers.
Dans le ciel transparent,
Les martinets, légers,
Défilent sous mon nez,
Peaufinant sans arrêt
Leur aérien ballet.
L’horizon dégagé
Offre encor ce matin
Un tout nouveau spectacle
Au monde citadin ;
Installée juste en face
De mon champ de vision,
Pantin articulé
Aux gestes mécaniques,
Une immense grue jaune
Soudain s’est réveillée.
Dragon téléguidé,
Elle dresse dans les nues
Sa rigide structure
De treillis métalliques.
Cinq heures et quelques
Il est cinq heures et quelques
La ville est assoupie.
Dans la lumière grise
Fusent de toute part
Les mille sifflements,
Orchestre spontané
De cette gent ailée
Invisible pourtant,
Qui sonnent, se répondent,
Répétés ou épars,
Légers ou insistants,
Et prennent possession
De l’espace sonore
Que le sommeil des hommes
Leur octroie maintenant.
Succédant à la nuit,
L’aube bise et ouatée
Absorbe peu à peu
Toute l’obscurité ;
Puis, petit à petit,
Je distingue les formes
Des pigeons qui répètent
Leurs jeux de séduction,
Le vol d’un martinet
Semblant se diriger
Droit sur moi brusquement
Avant de m’éviter
Presque au dernier moment,
Le petit étourneau,
Revenu à sa place
Sur l’antenne d’en face
À la vue imprenable,
Qui agite ses ailes
Avec la frénésie
De ces lanceurs d’alerte
Luttant pour que s’éveillent
Les consciences endormies.