Fenêtre ouverte, nuit d’été,
Chaleur stagnante, peau dénudée ;
La victime est toute trouvée.
Le vampire peut festoyer
Et fait une orgie de sang frais.
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Drame sous le cerisier
– À ma fille –
Drame sous le cerisier ;
Quelques touffes de duvet
Et des plumes dispersées
Attestent bien qu’une lutte
S’est violemment déroulée
Dans l’herbe au petit matin.
Pas de trace du coupable,
La victime est introuvable ;
Mais si l’assassin revient
Rôder dans notre jardin,
Sur les lieux de son forfait,
Nous nous tiendrons aux aguets
Afin de le démasquer.
L’Aigle
Mont Aragats en plein mois d’août ;
De quoi s’évader, tu t’en doutes,
Au-delà des sentiers battus…
Deux jeunes gens s’y aventurent,
Et cette ascension qu’ils endurent
Les mène au bel observatoire
Qui domine ce territoire.
Une journée de marche à pied
Pour arriver jusqu’au sommet
Et se trouver environné
Par un océan de nuages.
C’est là que surgit tout à coup,
Né de cette blancheur céleste,
Un Aigle aux ailes gigantesques
Qui fait accélérer leur pouls.
Mais l’oiseau passe au-dessus d’eux,
Solennel et majestueux,
Les frôlant presque de son souffle
Dans un calme vertigineux.
Sous une immense ombre portée
Qui s’ajuste à son envergure
Le soleil d’or s’est éclipsé,
Abaissant la température ;
Ils en demeurent sidérés,
Immergés dans ce clair-obscur.
Lors comment ne pas admirer
Les miracles de la nature
Lorsque des cimes l’empereur,
Triomphant ainsi des hauteurs,
Offre la divine peinture
De cette beauté sans mesure ?
Ce poème est dédié à Monsieur Hovhannès Haroutiounian qui m’a confié ce souvenir.
Au square des Tilleuls
– À ma sœur –
Au square des Tilleuls, tout près de la forêt,
Sur le charmant balcon d’une grande amoureuse
De nature et de paix, se trouve une maison
Faite dans une boîte aux parois de carton,
Percée sur le devant d’une ouverture ronde ;
Abritant le trésor de fines graines blondes.
Les passereaux nichant dans les arbres voisins
Viennent s’y restaurer car, dès potron-minet
Elle devient le théâtre d’un étonnant ballet.
L’on y voit des pinsons aux trilles mélodieux,
Des mésanges en nombre, charbonnières ou bleues,
Hardies et sautillantes, curieuses et gourmandes ;
Piochant à tour de rôle dans ce garde-manger
De grande renommée, respectant sans contrôle
Un ordre de passage, tandis que le verdier
Ne s’embarrasse pas de ces enfantillages !
Heureux de cette aubaine, il s’installe et fait face
Au groupe des mésanges patientant à côté,
Plongeant de temps en temps son bec en la réserve
Il pique et élimine la petite peau sèche
Des graines picorées puis, enfin rassasié,
S’envole et disparaît, dans le feuillage épais
De la sylve prochaine.
Tout près de la mangeoire,
Une soucoupe d’eau abreuve les oiseaux
Qui tour à tour s’y baignent pour laver leur plumage.
Quand viennent les plus gros, hésitants et patauds,
Tentant de ramasser des miettes du gâteau ;
Ne pouvant pas entrer dans la boîte à festin
Ils se contentent d’eau et sautent à pieds joints
Dans cette pataugeoire.
Les Souris
Dès que la nuit se profile
Dans le métro de Paris,
Les Souris sortent sans bruit ;
Trotte-menu, vite vite,
Prestement elles se faufilent
Semblant effleurer le lisse
Revêtement anthracite.
Dès que la foule s’éclipse,
Dans leur jolie robe grise
Elles reprennent leur routine
Et grignotent, vite vite,
Tous les restes qui se glissent
Dans les moindres interstices.
Dès que s’approche minuit,
Les Souris quittent leur nid
Et s’activent, vite vite,
Sans craindre le cri strident
Des freins qui bruyamment crissent
Et me percent les tympans.