Après la porte végétale

– À T. L.-C. –

Si l’on suit le petit sentier,

Après la porte végétale,

Un panorama préservé

Se dévoile à notre regard

Bosquet léger, fleurs de bruyère,

Feuilles rouillées dans les fougères,

Houx vernissé, perles cinabre,

Soldanelles, bouquets d’Onagre,

Mosaïque de paysages

D’une symphonie estivale

Dont les verts se sont déployés

Sur des pentes bien arrosées.

Les maisons basques accrochées

Sur ces déclinaisons boisées

Colorent le flanc des montagnes

De murs blancs aux toits carminés ;

Plus loin, le haut des monts sommeille

Dans une vapeur de nuages

Cependant qu’un tendre soleil

Vient caresser les pâturages.

Lucioles d’orage

– À T. L.-C. –


La partition des éclairs

Une nuit spectaculaire ;

Théâtre son et lumière

D’une scène à ciel ouvert

Où des lucioles d’orage*

Clignotant dans l’entourage,

Révèlent la cathédrale

Par à-coups, dans l’ombre noire

Énergie continuelle

Qui transfigure le ciel,

Fragmentant le paysage

De surprenants découpages

Animés par le brouillage

Des teintes sous le voltage

De la nuit qui se morcelle

Dans ces zébrures d’éclairs

Sous les fracassantes salves

Des grondements du tonnerre

Qui retentit et s’emballe

Dans d’éclatantes rafales,

Séparant par ces décharges

Qui font trembler les nuages

Les différents mouvements

D’une pièce originale

Flamboyant dans l’atmosphère,

Aux percussions d’un orchestre

Jouant audacieusement

Sa symphonie singulière


* Merci à T.L-C. pour cette expression imagée

et pour l’inspiration d’une vidéo d’un soir d’orage…

Bruyante escorte

Vaste envolée au point du jour,

Nuée d’ailes aux plumes vertes,

Bruyante escorte fendant l’air

Grandissant au fil des amours

Les perruches tôt rassemblées

Quittent l’endroit de leur éveil,

Guidées par un puissant appel

Et retrouvent dans la soirée

Ces lieux bruyamment désertés,

Dans un mouvement perpétuel

Que l’on suit des yeux, étonné,

Sans en connaître les secrets