Traînées roses dans l’azur

Traînées roses dans l’azur
Et le soleil s’aventure
De l’autre côté des toits…

Le jour peu à peu décline,
Lors le soleil illumine
Les murs, encore une fois.

Le rose s’évanouit
Le bleu du ciel s’assombrit,
L’ombre découpe et détache
La silhouette des arbres.

Le théâtre de la nuit
A entrouvert son rideau ;
Les lumières qui scintillent,
Éclairant ce chapiteau,
Offrent un décor nouveau.

Que fais-tu, bel escargot

– À Karine –

Que fais-tu, bel escargot,

Sur ce trottoir de bitume ?

T’en vas-tu chercher fortune

Parmi cette jungle urbaine,

Bien trop inhospitalière

À qui n’a pour se défendre

Qu’une coquille de calcaire ?

Tu pars du mauvais côté

Du ruban gris de l’asphalte

Où circulent sans arrêt

Des engins motorisés

Qui ne font, sois en certain,

Aucun cas des escargots

Qui traversent bien tranquilles

Les artères de la ville…

Que fais-tu, bel escargot,

Sur ce trottoir de bitume ?

Vas plutôt chercher fortune

Dans le calme et la verdure

Des jardins avoisinants,

Et sans tarder cache-toi

De ces humains maladroits

Qui, avançant à grands pas

Sans regarder où ils marchent,

T’écraseront par mégarde,

Ne s’excusant même pas,

Ou te chercheront des noises

Si tu manges leurs salades.