Promenade au cimetière
Entre tombes et mausolées,
Pierres, marbres, bois sculptés
Et croix des soldats tombés
Lors des deux dernières guerres.
Arbres plus que centenaires
Aux troncs si développés
Que pour mieux les enlacer
On doit former une chaîne.
Lieu paisible et préservé
Dans lequel on voit jouer,
Avec une grâce extrême,
Les panaches empourprés
Des écureuils aux aguets.
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Envol de passereaux
Palissades de bois, lierre qui s’y attache,
Envol de passereaux qui se posent en grappes
Sur les tiges flexibles des touffes de bambous ;
La forêt devant nous dresse ses hautes cimes
Et ses troncs élancés, non loin de la piscine.
Au sommet des grands pins veillent quelques corneilles.
Dans le ciel nuageux, le vol des hirondelles,
Léger et gracieux, semble nous envoyer
Son mystérieux message en alphabet codé,
Et leurs ailes clignotent un morse ciselé ;
Calligraphie des cieux sans encre ni papier.
Tout un pan de grisaille au lointain se soulève
Pour nous offrir le jaune du soleil se couchant ;
Son intense lumière dans les feuilles se perd,
Illuminant de roux les arbres adjacents,
Avant de s’assombrir définitivement
Dans les mauves lueurs et le rose poudré
Des dernières nuées.
Manouchak
Au-delà des nuages
Qui tapissent l’espace,
Groupés en altitude,
L’azur se fait plus pur,
Les pentes plus abruptes,
La terre plus aride…
Les roches volcaniques,
La végétation rase,
Donnent au paysage
Son aspect minéral ;
Les neiges éternelles
Par endroits le blanchissent.
Malgré ces difficiles
Conditions climatiques,
Dans ce lieu préservé
Où l’aigle a son refuge,
L’étonnante nature
Déploie tout son génie.
Car là, dans les névés,
Sous la voûte céleste,
Les pieds emprisonnés
Par les cristaux glacés,
La petite violette
Si fragile, si frêle,
Réussit sans conteste
À redresser la tête
Et, reine des sommets,
Le temps d’être baignée
Par les rayons solaires
Si fièrement fleurit ;
Prouvant si nécessaire
Qu’elle a su remporter
Le combat de sa vie.
Le mot « Manouchak » signifie « Violette », en arménien
Ce poème est dédié à Monsieur Hovhannès Haroutiounian qui m’a confié ce souvenir.
Et ce matin
Et ce matin, ô merveille
Un filet de brise fraîche
Traversé par quelques mouettes
Fait osciller le plantain.
O papillon
Ô papillon, toi qui cherches
Sous terre un autre soleil,
Que fais-tu sous la lumière
Des lampes artificielles ?
Comment t’es-tu égaré
Sous ces néons qui éclairent
Béton et murs faïencés ?
Penses-tu pouvoir trouver
Ta future fiancée
Dans ces couloirs sans fenêtre ?
Comment sortir de ce piège
Qui pourrait te condamner,
À une échéance brève ?
Si tu trouves le chemin
Menant à la liberté,
Ne remets pas à demain,
Vole sans te retourner
Vers le ciel qui t’a vu naître,
Et les fleurs à butiner.