Alors la Lune rose
Dans la fraîcheur de l’aube
Un instant prend la pose
Et s’efface à demi…
Puis dans un fondu mauve
Elle s’évanouit.
Archives de la catégorie : Nature et Animaux
- A la fenêtre
- Adagio pour deux cygnes
- Alors la lune rose
- Après la canicule
- Après la porte végétale
- Après le tumulte
- Arc-en-ciel
- Arcs-en-ciel
- Ascension solitaire
- Astres
- Au figuier
- Au jardin
- Au Muséum
- Au square des Tilleuls
- Aube gourmande
- Avenue des Salines
- Beau sapin
- Bergère
- Blanche
- Branche de seringat
- Brume solaire
- Bruyante escorte
- Buissons parfumés
- C’est un arbre
- C’est une heure paisible
- Caresse de lune
- Ce soir, le chèvrefeuille
- Chaleur et pluie
- Chamailleries de mouettes
- Chante, chante bel oiseau
- Cinq heures et quelques
- Comme un air d’été
- Coquelicots
- Coulemelles en ribambelle
- Cygne d’étang
- Dame Lune
- Dans l’herbe
- Dans la steppe
- Dans le ciel gris fumé
- Dans le mûrier
- Dans le néflier
- Dans les lueurs dorées
- De ma table
- Derrière les volets
- Des cieux de graphite plombés
- Des forêts
- Des oiseaux et une grue
- Deux janvier
- Deux mésanges charbonnières
- Dimanche
- Douceur d’un jour nouveau
- Drame sous le cerisier
- Duo de mouettes
- Effets de lune
- Electricité dans l’air
- En friche
- En passant par le jardin
- Envol
- Envol de passereaux
- Ephémères
- Et ce matin
- Feu d’artifice d’oiseaux
- Flamboiement des fenêtres
- Fracas de pluie
- Gent ailée des balcons
- Goutte à goutte
- Grand merci
- Grand vent
- Griffures d’eau
- Gris dans le bleu
- Hampe fleurie d’une Orchidée
- Impressions rétiniennes
- Incendie à l’horizon
- J’ai chanté
- J’ai ouvert le portail
- J’ai ouvert ma fenêtre
- J’ai vu
- J’aime
- Jardin intérieur
- Jolie Lune rousse
- Juste un point
- L’Aigle
- L’astre d’or
- L’homme et le scorpion
- L’orage se prépare
- La mer
- La pluie tombe
- Laissez-moi vous offrir
- Larmes des Pins
- Le bourdon
- Le ciel est transparent
- Le grillon de la cathédrale
- Le soleil naît à l’horizon
- Le Surmulot
- Le temps des nids
- Le voleur d’œuf
- Les martinets
- Les Mouettes
- Les Pies
- Les Souris
- Les voilà revenus
- Lors, tu verras au loin
- Lucioles
- Lucioles d’orage
- Lune d’avril
- Lune de novembre
- Lune ronde
- Manège
- Manouchak
- Matin brumeux
- Méditerranée
- Mélodie
- Mer d’huile
- Merles gourmands
- Miels sauvages
- Mille et une gouttes d’eau
- Miroitement de lumière
- Monsieur moineau
- Moustique
- Noctuelle
- Notre petit hôtel
- Nuit de lune
- O papillon
- Où s’en vont les Martinets
- Papillonnements d’hirondelles
- Papillons amoureux
- Par-delà
- Parfum d’herbe coupée
- Petit bonheur
- Petite souris
- Petites bêtes des jardins
- Piège urbain
- Plumbagos éclatants
- Pour l’amour des oiseaux
- Promenade au cimetière
- Provence
- Qu’y a-t-il
- Quadrille de mouettes
- Quatrain
- Quatre perruches vertes
- Que fais-tu, bel escargot
- Quelle fée
- Qui bavarde sur le toit ?
- Reflets de saules
- Retour des Noctuelles
- Rose
- Roulé-boulé dans la poussière
- Saint Cornély
- Séléné a ouvert le bal
- Séléné ce matin
- Sens-tu ?
- Sifflent les martinets
- Soleil couchant sur la vallée
- Soleil et lune
- Sortie à Étretat
- Sortie autorisée
- Sourire de lune
- Sous la pluie de décembre
- Sous le figuier
- Sous le mûrier
- Sur la plage
- Ta rose
- Tableau céleste
- Te voilà, Perruche verte
- Tendre violette
- Tercet nocturne
- Tombent les gouttes
- Tourbillonnez, les martinets
- Traînées roses dans l’azur
- Trésor nocturne
- Un arbre
- Un arbre dans la ville
- Un cœur
- Un éclair vert
- Un soir de juin
- Un tout petit Rouge-gorge
- Une araignée dans les airs
- Une blanche colombe
- Une plume
- Une plume danse au vent
- Verte
- Vous qui volez
Ta rose
Tu l’avais laissée si belle
Dans sa carafe d’eau fraîche,
Ta rose d’anniversaire ;
Rouge bouton resserré
D’une fleur qui vient à naître,
Pendant que tu t’absentais
Quelques temps à l’étranger.
Mais quand tu revins chez-toi,
Six mois s’étaient écoulés
Et le printemps commençait
À reverdir les sous-bois.
Pouvais-tu imaginer
Ce qui se passait là-bas ?
Tandis que tu observais
Ce que tu avais quitté,
Dormant sous la couche fine
De cette poussière grise
Qui partout s’était glissée,
Ton regard fut attiré
Par ce tableau merveilleux
Déployé devant tes yeux ;
Elle trônait, irréelle,
Dans un angle de la pièce
Et s’était épanouie
D’une si belle manière
Que tu en fus ébloui…
Il te fallut un moment
Avant de bien reconnaître
Cette fleur encor fermée
Qu’une amie t’avait offerte.
Dans ce lieu qui abritait
Les œuvres que tu peignais,
Ses pétales veloutés
Lentement s’étaient ouverts,
Prenant doucement leur aise
Jusqu’à cette apothéose
Généreuse de la rose.
Ta rose d’anniversaire
Avait passé tout l’hiver
Seule dans ton atelier,
Et te donnait le meilleur
De ce qu’elle pouvait donner ;
Sa patience et sa beauté.
Ce poème est dédié à Monsieur Hovhannès Haroutiounian qui m’a confié ce souvenir.
J’ai ouvert le portail
J’ai ouvert le portail qui mène à mon jardin,
Vous pouvez y entrer, il n’y a pas de clef ;
Le matin la rosée fait briller le plantain,
Et la journée s’écoule dans un calme serein.
L’on vient s’y promener à toutes les saisons,
Laissant vagabonder son imagination.
L’on peut s’y attarder en écoutant les chants
Qui, venant des bosquets, montent au firmament ;
Méditer sur un banc, lire paisiblement,
S’arrêter un instant… Respirer les parfums
De la terre mouillée ou des herbes sauvages,
S’émerveiller sans fin, sans penser à demain,
De tout ce que la vie place sur nos chemins…
Admirer simplement la course des nuages,
La couleur de l’orage ou la douceur du temps.
Que vous soyez venu, visiteur de passage,
Cheminer par hasard le long de ces talus,
Ou, en habitué des beautés entrevues,
Si vous passez souvent en ce lieu de partage ;
Si vous aimez goûter au bienfaisant ombrage
Que les arbres présents laissent sous leur feuillage ;
Soyez le bienvenu dans ce paisible espace
Où se mêlent, sincères, qu’ils soient légers ou graves,
Ces vers qui vous entraînent dans leur heureux sillage.
Gris dans le bleu
Gris dans le bleu, bleu dans le gris,
Entre les deux un peu de pluie ;
Voilà que paraît la magie
De ce céleste phénomène
Qui trace d’une main experte
Au pinceau mouillé d’aquarelle,
Le plus parfait des demi-cercles
Aux coloris de l’arc-en-ciel.
Des forêts
Des forêts, des forêts,
Des forêts par centaines,
Des arbres par milliers
Des forêts qui défilent,
Des jours ou des semaines,
Aux yeux des passagers
Du train qui les traverse ;
Jeu d’ombre et de lumière
Qui alternent sans cesse
Dans le profond mystère
De ces travées sylvestres
Immensités sauvages,
Litanie végétale,
Nature préservée
Qui, à perte de vue,
Étend ses verts sommets…
***
Si l’on veut travailler
Dans ce qui nous motive
L’on peut être amené
À dépasser les rives
Qui nous ont vu grandir,
Quitter les êtres chers,
La terre que l’on aime,
Donner à l’avenir
De nouvelles frontières,
En laissant au hasard
Des chemins de traverse
Un peu de sa jeunesse
Et quelques souvenirs.
D’après un récit de Monsieur Hovhannès Haroutiounian.