Au Muséum

– À ma fille –

Derrière la paroi épaisse

De l’unique et sobre barrière

Du vaste aquarium de verre

Dansent les corolles fragiles

Et les ombrelles translucides

De délicates ballerines

Elles évoluent, gracieuses

Dans leurs toilettes vaporeuses

À l’opalescente splendeur

Et des rubans de soie nacrée

Suivent leur étonnant ballet

Dans une azurine lueur

Derrière la paroi épaisse

De l’unique et sobre barrière

Du vaste aquarium de verre

Valsent avec sérénité

Ces élégantes admirées

Pour leur transparente beauté

Pour l’amour des oiseaux

– À ma sœur –

Pour l’amour des oiseaux,

Pour leurs plumes légères,

Leur chant reconnaissant

Au plein cœur de l’hiver

Pour ces graines offertes

Consolant des gelées,

Pour l’eau renouvelée

Quand vient la sécheresse

Pour ta fenêtre ouverte

Sur la nature amie,

Pour cet amour des bêtes

Qui n’est jamais trahi

Je te dédie ces vers