Perles de sèves, larmes des Pins
Qui déposent dans le jardin
Leurs cristallines gouttes
De résineuses loupes,
Collantes, parfumées,
Au goût particulier
D’élixir de forêt.
04 août 2024
Laurence
Toulon
Perles de sèves, larmes des Pins
Qui déposent dans le jardin
Leurs cristallines gouttes
De résineuses loupes,
Collantes, parfumées,
Au goût particulier
D’élixir de forêt.
04 août 2024
Laurence
Toulon
– À Thierry L.-C. –
Où s’en vont les Martinets
Quand le soleil s’est couché,
Quand le ciel s’encre de noir,
Que leurs sifflets ont cessé ?
Où s’en vont les Martinets
Quand, échappant à nos yeux
Dans le soir silencieux,
Ils se fondent dans les cieux ?
Vont-ils vers d’autres contrées,
Là où naissent les nuages,
Dans les lueurs argentées
D’une lune aux joues nacrées ?
Où s’en vont les Martinets,
Après la ronde apaisée
Où ils se laissent porter
Par les courants élevés ?
Jouent-ils avec les nuages,
Floconneux et lactescents,
Rêvent-ils près des étoiles,
Planent-ils au gré du vent ?
Où s’en vont les Martinets
Quand le soleil s’est couché,
Quand le ciel s’encre de noir,
Que leurs sifflets ont cessé ?
Vont-ils décrocher la lune
Pour venir nous l’apporter,
La caressant de leurs plumes
Pour mieux la faire briller ?
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept
Patientent les Éphémères
En semis sur les carreaux,
Frêles esquifs amarrés
Sur la paroi verticale,
Leurs ailes fines dressées
Comme autant de chars à voile
Se préparant au départ
D’une course programmée
Lentement ces éphémères
Que l’on croirait pétrifiés,
Ou peut-être hypnotisés
Par ce miroitant reflet ;
Se transforment, solitaires,
Et restent, troublant mystère,
Sans rien boire ni manger,
Les ailes jointes serrées
Dans une même prière
Au petit matin ils quittent
L’enveloppe de chitine,
Libérant leurs corps léger ;
Abandonnant leur mue grise
Restée fixée à la vitre
Pour terminer en beauté
Dans une ultime envolée,
Ballet d’amour éphémère,
Leur existence si brève
– À Kévin –
Quelle fée a laissé
Son empreinte irisée
Sur la feuille ajourée ?
Est-ce un coléoptère
La frôlant de ses ailes
Aux teintes arc-en-ciel ?
Est-ce une libellule
Venue tremper sa plume
À l’encre de la lune ;
L’iridescente bulle
Aux reflets chatoyants
Se posant un instant ?
Serait-ce un scarabée
Au dos métallisé
Faisant du toboggan
Sur la feuille mouillée ;
Ou le sieur escargot,
Ne mâchant pas ses mots,
Venu se promener
Sur ce vert marchepied
Aux très gourmands attraits ?