Pour l’amour des oiseaux

– À ma sœur –

Pour l’amour des oiseaux,

Pour leurs plumes légères,

Leur chant reconnaissant

Au plein cœur de l’hiver

Pour ces graines offertes

Consolant des gelées,

Pour l’eau renouvelée

Quand vient la sécheresse

Pour ta fenêtre ouverte

Sur la nature amie,

Pour cet amour des bêtes

Qui n’est jamais trahi

Je te dédie ces vers

Au figuier

Pourquoi donc saccager ce généreux figuier

Qui partageait l’été son salutaire ombrage,

Nous offrant en passant le bienfaisant sillage

Des subtiles fragrances d’une onde parfumée ?

Il changeait de parure quand l’automne arrivait ;

Feuilles jaunes et brunes venaient s’y succéder

Puis entraient dans la danse que le vent orchestrait

Avant de retomber en un tapis épais

Quand, l’hiver installé, squelette dépouillé,

Il relevait la tête et digne supportait

La pluie froide et la neige, la grêle ou les gelées,

Les frimas conjugués n’entamant pas son être

Et lorsque le printemps soufflait sa douce haleine,

Il se parait du vert délicat des bourgeons

Qui égayaient ses branches de feuilles-papillons

Prêtes à s’éployer telles des fleurs offertes.

Tombent les gouttes

Tombent, tombent, tombent les gouttes

Après la chaleur trop vive

La pluie tombe sans surprise

Coulent, coulent, coulent les gouttes

En serpents d’eau sur les vitres

Coule ce rideau liquide

Glissent, glissent, glissent les gouttes

Filant le long des coursives

Fluidement elles glissent

Gouttent, gouttent, gouttent les gouttes

Tambourinantes artistes

Gouttent ces perles limpides

Une blanche colombe

– Ce poème est dédié aux Arméniens d’Artsakh, sous blocus azéri depuis plus de 7 mois… –


Une blanche colombe par chance s’est posée,

Apparition soudaine, nivéenne beauté

Une blanche colombe a volé jusqu’ici,

Explorant mon balcon de son regard ami

Une blanche colombe est venue s’abreuver,

Élégante et discrète, sans se faire prier

Cette blanche colombe s’est hélas envolée,

Sans avoir emporté son rameau d’olivier