Quelle fée

– À Kévin –

Quelle fée a laissé

Son empreinte irisée

Sur la feuille ajourée ?

Est-ce un coléoptère

La frôlant de ses ailes

Aux teintes arc-en-ciel ?

Est-ce une libellule

Venue tremper sa plume

À l’encre de la lune ;

L’iridescente bulle

Aux reflets chatoyants

Se posant un instant ?

Serait-ce un scarabée

Au dos métallisé

Faisant du toboggan

Sur la feuille mouillée ;

Ou le sieur escargot,

Ne mâchant pas ses mots,

Venu se promener

Sur ce vert marchepied

Aux très gourmands attraits ?

Au Muséum

– À ma fille –

Derrière la paroi épaisse

De l’unique et sobre barrière

Du vaste aquarium de verre

Dansent les corolles fragiles

Et les ombrelles translucides

De délicates ballerines

Elles évoluent, gracieuses

Dans leurs toilettes vaporeuses

À l’opalescente splendeur

Et des rubans de soie nacrée

Suivent leur étonnant ballet

Dans une azurine lueur

Derrière la paroi épaisse

De l’unique et sobre barrière

Du vaste aquarium de verre

Valsent avec sérénité

Ces élégantes admirées

Pour leur transparente beauté