Séléné ce matin,
En son globe opalin,
Éblouissant le ciel
De sa blanche clarté
Géante sentinelle
Dressée sur mon chemin ;
Un sourire argenté
Sur sa peau de satin.
Séléné ce matin,
En son globe opalin,
Éblouissant le ciel
De sa blanche clarté
Géante sentinelle
Dressée sur mon chemin ;
Un sourire argenté
Sur sa peau de satin.
Sourire de lune
Flocons de nuées
Fantaisie nocturne
Rêves étoilés
Le soleil s’est levé au-dessus de la ville
Brasier incandescent sur les toits blancs de givre
La jardinière d’eau réservée aux oiseaux
S’est changée dans la nuit en un bloc de granit
Le beurre éparpillé en tout petits morceaux
N’est pas resté longtemps sur les herbes gelées,
Les trois pies à l’affût ne s’y sont pas trompées,
Les picorant du bec avec avidité
Puis sont venues, discrètes, les belles à collier
Fidèles tourterelles, robe beige rosé,
Délicatesse même et douceur incarnée,
Craintives à l’excès mais assez affamées
Pour venir explorer les recoins oubliés,
Osant pour l’occasion tenir tête aux pigeons
Pour sauver quelques graines de tournesol doré
De leur gloutonnerie à peine rassasiée.
Chamailleries de mouettes
Au-dessus de nos têtes ;
Dans la pâleur du ciel,
Leurs vives silhouettes
En bruyant équipage
Pour un temps ont pris place
Sur la fine rambarde
De ce haut bastingage
À demi effacé
Par les nappes poudrées
D’un brouillard plus épais.