Duo de mouettes dans l’air glacé
Sur le gris tendre des nuées
Ballet céleste en majesté
Grâce ailée dans l’immensité
Duo de mouettes dans l’air glacé
Sur le gris tendre des nuées
Ballet céleste en majesté
Grâce ailée dans l’immensité
– À ma fille –
Derrière la paroi épaisse
De l’unique et sobre barrière
Du vaste aquarium de verre
Dansent les corolles fragiles
Et les ombrelles translucides
De délicates ballerines
Elles évoluent, gracieuses
Dans leurs toilettes vaporeuses
À l’opalescente splendeur
Et des rubans de soie nacrée
Suivent leur étonnant ballet
Dans une azurine lueur
Derrière la paroi épaisse
De l’unique et sobre barrière
Du vaste aquarium de verre
Valsent avec sérénité
Ces élégantes admirées
Pour leur transparente beauté
– À ma sœur –
Pour l’amour des oiseaux,
Pour leurs plumes légères,
Leur chant reconnaissant
Au plein cœur de l’hiver
Pour ces graines offertes
Consolant des gelées,
Pour l’eau renouvelée
Quand vient la sécheresse
Pour ta fenêtre ouverte
Sur la nature amie,
Pour cet amour des bêtes
Qui n’est jamais trahi
Je te dédie ces vers
Pourquoi donc saccager ce généreux figuier
Qui partageait l’été son salutaire ombrage,
Nous offrant en passant le bienfaisant sillage
Des subtiles fragrances d’une onde parfumée ?
Il changeait de parure quand l’automne arrivait ;
Feuilles jaunes et brunes venaient s’y succéder
Puis entraient dans la danse que le vent orchestrait
Avant de retomber en un tapis épais
Quand, l’hiver installé, squelette dépouillé,
Il relevait la tête et digne supportait
La pluie froide et la neige, la grêle ou les gelées,
Les frimas conjugués n’entamant pas son être
Et lorsque le printemps soufflait sa douce haleine,
Il se parait du vert délicat des bourgeons
Qui égayaient ses branches de feuilles-papillons
Prêtes à s’éployer telles des fleurs offertes.
Tombent, tombent, tombent les gouttes
Après la chaleur trop vive
La pluie tombe sans surprise
Coulent, coulent, coulent les gouttes
En serpents d’eau sur les vitres
Coule ce rideau liquide
Glissent, glissent, glissent les gouttes
Filant le long des coursives
Fluidement elles glissent
Gouttent, gouttent, gouttent les gouttes
Tambourinantes artistes
Gouttent ces perles limpides