Demandée en amie

Vous m’avez ce jour-ci

« Demandée en amie »

Puis, de fil en aiguille,

Un peu plus enhardi

Vous vous êtes enquis

Sur le fait que je sois

Une fille à la fois

Avenante et sexy !

Que cherchez-vous ainsi

En ces lieux peu amènes ;

N’avez-vous pas d’amies

Un peu moins virtuelles ?

Je parle une autre langue,

Viens d’un autre pays,

Et pourrais, aisément

Être votre maman !

Allez conter fleurette

À quelque jeune fille

Un peu mieux assortie

À vos souhaits de jeunesse

Et vivez votre vie

Pleinement, sans complexes ;

Lancez-vous et tissez

Des liens qui seront vrais.

Trois vœux

En ces temps chaotiques où chacun d’entre nous peut et doit se prendre en main,

pour peser un peu plus dans la balance et rendre ce monde un peu plus juste et lumineux…



Si tu avais trois vœux à faire

Ami dis-moi, quels seraient-ils ?

Voudrais-tu traverser les mers

Et te reposer sur une île ?

Irais-tu parcourir la Terre

Changer de pays, de frontières ;

Voir des aurores boréales

Ou la barrière de corail ?

Si tu avais trois vœux à faire

Qui exauceraient tes prières ;

Aimerais-tu changer de peau,

Habiter dans un grand château ?

Amasserais-tu des lingots ?

Soulagerais-tu la misère,

Irais-tu hisser ton drapeau

Sur la montagne de tes pères ?

Si tu avais trois vœux à faire

Ami dis-moi, quels seraient-ils ?

Souhaiterais-tu te rendre utile

En désamorçant cette guerre ?

Chez Bruno

– À Bruno B.–


Portillon de bois azuré,

Salon d’été sur la terrasse,

Le jardin s’étend à nos pieds

Dans la verdure et les rosiers ;

Des petits lampions de papier

Accrochés à la balustrade

Dodelinent au gré du vent,

Balançant leurs rondeurs fanées

Par les alternances du temps

Des allées et venues d’oiseaux ;

Pigeons ramiers, merles, moineaux

Passent dans un ciel inconstant ;

Leurs chants résonnent par moment.

Dans le bouleau vert ondoyant,

Tremblant au souffle de la brise,

J’aperçois le nid des corneilles

Qui répètent leurs vocalises

Tandis que monte des troènes,

Libres de pousser à leur guise,

Cette fragrance qui me grise

Et me ramène en d’autres temps.

Dans un ciel au bleu inspirant

Passent les ailes colorées

Des parapentes qui dérivent

Le long d’invisibles courants

Et la perruche bariolée

Qui poursuit sa vie fugitive

Ne semble pas s’en étonner

En survolant ce lieu charmant.