Je recherchais en vain le rayon poésie,
Après avoir erré longtemps dans les allées
J’interpelle un vendeur qui me dit :« C’est ici :
Nous l’avons déplacé car on s’est agrandi ! »
Quoi, ce petit comptoir exigu et austère
Où l’on peut se pencher et s’accroupir à peine ?!
L’offre s’est élargie, mais pas en poésie !
Comment un tel endroit peut-il donner envie
De plonger dans un livre pour y cueillir des vers
Qui donnent à nos jours leur comptant de lumière ?
Je regarde ce lieu tellement peu amène,
Et ressors sans tarder, déconfite et amère
Sans avoir déniché dans un recueil la flamme
Des vers que j’espérais voir éclairer mon âme.