– À Bruno B.G.–
Portillon de bois azuré,
Salon d’été sur la terrasse,
Le jardin s’étend à nos pieds
Dans la verdure et les rosiers ;
Des petits lampions de papier
Accrochés à la balustrade
Dodelinent au gré du vent,
Balançant leurs rondeurs fanées
Par les alternances du temps
Des allées et venues d’oiseaux ;
Pigeons ramiers, merles, moineaux
Passent dans un ciel inconstant ;
Leurs chants résonnent par moment.
Dans le bouleau vert ondoyant,
Tremblant au souffle de la brise,
J’aperçois le nid des corneilles
Qui répètent leurs vocalises
Tandis que monte des troènes,
Libres de pousser à leur guise,
Cette fragrance qui me grise
Et me ramène en d’autres temps.
Dans un ciel au bleu inspirant
Passent les ailes colorées
Des parapentes qui dérivent
Le long d’invisibles courants
Et la perruche bariolée
Qui poursuit sa vie fugitive
Ne semble pas s’en étonner
En survolant ce lieu charmant.