Elagage

Des gouttes ont tacheté les trottoirs de la ville,
Décorant le bitume de mille confettis
De pois gris anthracite.

Des hommes, et des machines,
S’activent autour des arbres
Qu’ils entourent et élaguent
Un par un, sans répit.
On entend le moteur de la scie électrique
Vrombir de loin en loin.

Diffusant le parfum boisé de leur résine,
Les feuillages, encore verts, s’envolent dans les airs
Et retombent en pluie,
En tapissant le sol d’un réseau végétal
Trop vite balayé et placé dans des sacs.

Surtout ne rien laisser traîner sur la voirie,
Pour que la route perde ce côté campagnard
Qui pourrait faire désordre si l’on n’y prend pas garde,
Et nous donner l’envie soudaine de partir
Rejoindre la nature dont l’absence nous mine…
Novembre peu à peu s’installe et prend ses marques.

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