Ne plus bouger, rester-là,
Sous le soleil encor bas ;
Douce chaleur concentrée
Par la surface vitrée
Ne plus penser, être-là,
Juste à se laisser aller,
Goûtant cette volupté,
Libérée de tout tracas.
Le store s’abat soudain,
Coupant la blanche lumière
D’un opaque écran funèbre
Occultant le doux matin,
Guillotinant le ciel bleu,
Et sa source naturelle
D’éclairage et de chaleur
Qui réconfortait mon cœur
En caressant de ses feux
L’enveloppe corporelle
De mon être, bienheureux
De se prêter aux douceurs
De ce tendre rituel.