S’adapter

Il faut s’adapter tout le temps

Aux frères et sœurs, aux parents,

Camarades et enseignants ;

Tant et tant de situations

Jusqu’à ce que l’on se sépare

Il faut s’adapter aux saisons,

À ce corps qui doucement fane ;

Aux enfants qui, devenus grands,

Viennent vous faire la leçon

En défenseurs de la morale

Il faut s’adapter à ce temps,

Si loin de ce que l’on attend,

Cultivant nos rêves pourtant

Pour inspirer notre présent

Et garder son âme d’enfant

Noël, avec ou sans sapin

Avec ou sans sapin avec ou sans guirlandes

Avec ou sans mets fins ni santons de Provence

Avec ou sans grand vin avec ou sans bougies

Avec ou sans satin ni belle argenterie

Avec ou sans bambins avec ou sans amis

Avec ou sans jardin avec ou sans famille

Avec ou sans flambée avec ou sans flambeaux

Avec ou sans veillée avec ou sans cadeaux

En célébrant Noël et la nativité

Dans le recueillement, l’espérance et la paix,

Je prierai pour que viennent des temps plus lumineux

Pour que l’amour sincère et la fraternité

Enveloppent la Terre d’un manteau de clarté

Et que brillent nos yeux d’un éclat radieux

Etat des lieux

Terre brûlée, calcinée

Terre empoisonnée, niée

Terre tremblée, éventrée

Terre noyée, submergée

Presque partout la violence ;

La vie n’a plus d’importance

L’amour est en somnolence,

L’esprit réduit au silence

Le ton monte et la colombe

Survolant la mappemonde

Ne voit que guerres qui grondent

Quand s’entrechoquent les mondes

Mais que devient l’être humain

Pris dans ce piège sans fin ?

Toujours présent, le Malin

Se frotte en riant les mains

Dans les crues

Les eaux montent, la pluie tombe,

Pluie battante continue,

Cours d’eau ne retenant plus

Ces flots ininterrompus ;

Villages coupés du monde

Terre immergée, disparue,

Champs noyés, bêtes perdues,

Activités suspendues

Par l’eau boueuse des crues

Des lacs à perte de vue ;

Tant de détresse, de drames,

Vécus dans l’intimité

De ceux qui ont tout perdu

Tout ce labeur balayé

Sous des eaux incontrôlables

Submergeant sur leur passage

Des paysages navrés

Tant d’êtres désemparés,

Démunis et vulnérables,

Ne retenant plus leurs larmes

Sur ce désastre annoncé

Rues et maisons inondées,

Existences dévastées ;

Endurer l’adversité

Et toujours se relever…