L’aube peine à se lever,
J’ai les paupières trop lourdes
Pour pouvoir les soulever.
Aussi pesant qu’une pierre
Mon corps ne veut plus bouger !
Le jour peine à se montrer ;
J’ai le cerveau embrumé.
Le silence est là qui règne
Autour de moi, dans la pièce,
Et quand j’entends le réveil
Déclencher sa sonnerie,
Je me sens tout engourdie.
Je l’éteins comme en un rêve,
Dans l’inconscience d’un geste
Fait trop machinalement,
Puis retourne dans mon lit
Pour prolonger un moment
Le bien-être de la nuit ;
Avant que le gris du ciel
N’ouvre à demi mes paupières
Et que soudain je m’éveille
En pleine réalité,
Prête enfin à savourer
Cette journée qui m’appelle.
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Effervescence
Quelle est cette effervescence ?
Il y a foule ce soir !
Tant de gens sur les trottoirs,
Attablés et devisant,
Installés à la terrasse,
Accoudés sur les comptoirs,
Assis dans les restaurants
Ou debout devant les bars,
Dans un climat bon enfant.
Éclairages tamisés,
Les langues sont déliées,
Les discussions animées
Et bien des cafés bondés ;
Le vin brille dans les verres,
Rouge rubis ou grenat,
L’ambre doré de la bière
Rafraîchit et désaltère,
Les serveurs ne chôment pas.
Oubliés les attentats…
Dans ce joyeux brouhaha,
Moi qui ne fais que passer,
Je ressens cette gaieté
Qui renaît ici et là,
Nous communiquant sa joie.
***
Plus tard c’est l’averse drue
Qui tambourine au carreau…
Où sont passés tous ces gens
Devisant joyeusement
Aux terrasses des bistrots ?
Quand tu chantes
J’aime quand tu chantes comme pour toi-même,
Quand la mélodie résonne en ton sein,
Quand les vers jaillissent du fond de ton être
Et que leur musique doucement m’étreint.
Coup de blues
Pourquoi cette tristesse soudaine qui m’étreint ?
Pourquoi ces larmes chaudes qui coulent sur mes mains ?
Est-ce un frisson dans l’air, une idée passagère,
Le soleil de septembre qui change la lumière ?
Imperceptiblement nous changeons de saison
Et la fin de l’été m’envahit d’émotions.
Douleur
Lancinante ou fulgurante,
Déchirante ou irradiante,
Tolérable ou intenable,
Permanente ou plus fugace,
Régulière ou plus fantasque,
Anticipée ou soudaine,
La douleur est là qui règne
Sur le corps ou le cerveau,
Réduisant l’être à ses maux.
Chacun des nerfs en présence
Déclenche à sa convenance
Un arsenal de tourments,
Des faibles aux plus puissants…
Pourquoi nier la souffrance
Supportée avec vaillance
Par une bonne moitié
De toute l’humanité ?
Elle change le caractère,
Sourde à ce qui n’est pas elle ;
Elle impose l’évidence
D’une injustice réelle
Et réclame l’indulgence
Des chanceuses dispensées
De ce poids supplémentaire.
Elle s’étend sans état d’âme,
Quel exténuant fardeau.
Mais surtout pas d’amalgame ;
Elle ne vrille le bas-ventre,
N’irradie les reins, le dos,
Que chaque mois, quel cadeau !
C’est le tribut que certaines
Paient tout au long de leur vie
Pour être, bonheur suprême,
Une « femme à part entière »…
Sans connaître les mystères
De la féminité même ;
Ceux qui oseront peut-être
Les qualifier de « douillettes »
Devraient avoir éprouvé
Ce mal très particulier
Avant de les critiquer,
Car pourraient-ils endurer
Cela pendant des années ?