Il a gelé sur les toitures,
Le ciel a perdu ses pigments ;
Un soleil blanc en altitude
Luit sur le givre doucement.
Il a gelé sur les toitures,
La nature reste en suspend
Avant que l’eau ne la capture
Dans un brouillard luminescent.
Il a gelé sur les toitures,
Le ciel a perdu ses pigments ;
Un soleil blanc en altitude
Luit sur le givre doucement.
Il a gelé sur les toitures,
La nature reste en suspend
Avant que l’eau ne la capture
Dans un brouillard luminescent.
Changement de saison,
Le cœur à l’unisson ;
L’âme est au diapason
De sa triste chanson.
Il pleut sur la ville, il pleut sur l’asphalte,
Il pleut sur les arbres le long du canal
Il descend du ciel des milliers de larmes
Tombant en rivière sur le macadam
La pluie sur la ville, la pluie sur l’asphalte,
La pluie sur les arbres le long du canal
Ricoche sur l’eau de toutes ces flaques
Reflétant le gris qui partout s’installe
La pluie sur la ville, la pluie sur l’asphalte,
La pluie sur les arbres le long du canal,
Mélancolie douce restant en mémoire,
Brouille sans répit ces vivants miroirs
Il pleut sur la ville, il pleut sur l’asphalte,
Il pleut sur les arbres le long du canal.
La nuit tombe déjà en cette mi-septembre
L’humidité est là, suspendue dans les nues,
Régnant dans les hauteurs en invisible brume
Comme un éther profond, une aura que l’on hume
Pimentant l’atmosphère de son brouillard ténu,
Ravivant les odeurs pour venir nous surprendre
D’un pincement de cœur au ressenti aigu
Qui nous fait sans façon glisser dans l’émotion
D’une autre perception pour changer de saison.
Vibrations de lumière
À travers les fougères,
Bouffées de seringa ;
Mai s’éloigne à grands pas.