Le vent, enfin !
À défaut d’air du large
D’eau salée et d’embruns,
Une mer de nuages,
Grise à perte de vue,
A remplacé le bleu
Céleste, somptueux,
Qui habillait les nues.
Le zéphyr nous invite
À quitter nos demeures
Pour respirer sans fin
Cette fraîcheur exquise,
Et nous offre une pause,
Largement méritée,
Après ces jours passés
À cuire à l’étouffée
Dans le four de l’été.
Sortir à l’extérieur
Et sentir cette brise,
Caresse de satin
Dans le petit matin,
Nous met du baume au cœur,
Et nous donne l’envie
De nous reprendre en main
En réveillant nos vies
Qui s’étaient endormies,
Engourdies de torpeur,
Dans la lourde moiteur
De ces après-midi.