Un été dans le Mâconnais

– À mes enfants –

Fins voiles d’araignées à l’effleurée du sol

Champignons craquelés dans les feuilles tombées

Qui brunissent et sèchent, au souffle de l’été

Confettis de lumière et fougères dorées ;

Randonnée sous les arbres pour pouvoir échapper

Aux ardeurs du soleil, dessous la canopée

Beauté du jour qui tombe à l’horizon des vignes ;

Les étoiles en nombre apparues sans un bruit

Brillent tout doucement dans le ciel assombri

Soulagement du soir qui apporte avec lui

Après la chaleur lourde du plein après-midi,

Ce zeste de fraîcheur attendu dans la nuit

Les petites lumières qui dessinent la ville

Étincellent au loin sous les feux du couchant ;

D’invisibles grillons font résonner leur chant,

Emplissant l’atmosphère d’une paix immobile.

Bourrasques de pétales

– À ma mère


Bourrasques de pétales, roses flocons d’avril,

Envolée de fraîcheur dans le matin levant ;

Une Valse des fleurs sur les ailes du vent

Dont la dernière danse éblouit un instant,

Avant de retomber, légères et graciles,

Tirant leur révérence sous le nez des passants.

Tourbillons de pétales, blanches danses d’avril,

Rafales végétales de confettis dociles

Qui s’élancent en chœur pour venir s’échouer

Sur les rives humides des flaques dispersées,

Recouvrant leur surface par vagues successives ;

Délicats paysages enneigés de printemps.

Printemps

(rondel)

Grand soleil ou bourrasque grise,

Le temps change en cette saison ;

L’air vif, sans rime ni raison,

Se fait tempête ou devient brise.

Le ciel bleu du matin s’irise,

Semé de gouttes à foison.

Grand soleil ou bourrasque grise,

Le temps change en cette saison.

Bientôt murira la cerise,

Dans l’arbre auprès de la maison ;

Déjà, l’arbre est en floraison.

Mais pour l’instant, et sans surprise :

Grand soleil ou bourrasque grise…



Poème de Cyraknow
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