Brouillard

Le brouillard s’est installé
Dans la nuit, à pas feutrés,
Et il a tout effacé ;
Le bruit des moteurs, les voix,
La ville, les rues, les toits,
Ce que d’habitude on voit
Quand on ouvre les rideaux.

Mais ce matin tout est gris,
Dans un silence étouffé,
La lumière se diffuse,
Étrange, comme filtrée
Par ces micro-gouttes d’eau.

Près de la porte-fenêtre,
Sur un mètre de rayon,
Je constate cependant
Que tout est resté intact.

Dans les grandes jardinières
Où se détachent les plantes
Qui peu à peu se pigmentent
D’automnales projections,

Ne restent que les oiseaux,
Qui grattent et fouillent la terre
À la recherche de vers,
Attendant des jours plus beaux.

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