Fragrances

– À mes parents


Senteur des lilas blancs dans l’air tiède de mai
Et mon âme se grise, ravie de succomber
Au parfum capiteux de ces grappes nacrées
 
Les effluves sucrés du buisson d’oranger
Du Mexique m’enivrent d’un suave bouquet
Dont l’arôme de miel attire les abeilles
Qui aiment butiner ses étoiles candides
 
Une gesse odorante aux corolles violettes
Comble le promeneur qui sur ses pas s’arrête
Enchanté par les fleurs de ces pois de senteur
Exhalant leur fragrance dans le printemps rieur.

Délice dans la vallée

À Thierry L.-C. dont la poétique prose m’a inspiré ces vers


Cette fleur dont vous raffolez,
Beauté sauvage des vallées
Au parfum sucré envoûtant,
Cette hampe aux grelots si blancs
Tintinnabulant au printemps
 
Vous êtes parti la chercher
En un royaume préservé ;
Là où trois châteaux cohabitent
Joignant leurs ondes telluriques
Au-dessus de Ribeauvillé.
 
Cette fleur dont vous raffolez
Se plaît à l’abri des vieux chênes
Et s’étale à flanc de coteau,
Sur une parcelle ombragée
Par l’yeuse au fertile terreau.
 
Dès que paraît le mois de mai,
En boutons tout ensommeillés
Ou clochettes immaculées,
Éclatantes dans la forêt
De ses larges feuilles lustrées,
 
Brins délicats tant recherchés
Délicieusement parfumés ;
Ce Muguet dont vous raffolez,
Porte bonheur aux initiés
Venus respirer sa beauté.