– À l’Artsakh –
La pluie tombe en petites gouttes
Sur le constat de nos déroutes
La pluie s’insinue en nos cœurs
Sur le tapis de nos douleurs
– À l’Artsakh –
La pluie tombe en petites gouttes
Sur le constat de nos déroutes
La pluie s’insinue en nos cœurs
Sur le tapis de nos douleurs
J’avais mille choses à faire
J’ai pris un stylo
Et j’ai composé des vers
En brodant des mots
Dans leur maison de poupée
Aux larges parois vitrées,
Assis à des bureaux blancs ;
Costume sombre et cravate,
Chemise blanche impeccable,
Des petits hommes travaillent
Regard fixé sur l’écran,
Tapotant sur un clavier
Sans s’occuper du beau temps.
Dans leur maison de poupée
Sans vis-à-vis ni terrasse,
Chaque chose est à sa place,
Tout est savamment pensé.
Hormis le bleu des placards
Ou les damiers orangés
Identifiant l’étage,
Rien ne vient déconcentrer
Ces travailleurs policés,
Assidus et efficaces.
Dans leur maison de poupée
Parfaitement équipée,
De petits comptoirs séparent
Les couloirs désincarnés,
Laissant ouverts les espaces
Pour plus de modernité ;
Nec plus ultra recherché
Pour le bien-être affiché
De ces heureux employés.
Dans un couloir passant du métro parisien
Une jeune personne s’est placée en retrait,
Discrète silhouette aux paupières baissées ;
Dans la précarité d’un emploi incertain,
Étudiante peut-être, et privée de soutien
Rien pour la distinguer des filles de son âge
Si ce n’est un détail qui vous chavire l’âme ;
Douloureuse spirale ou phase délicate,
Elle tient dans ses mains une simple pancarte
Où sont écrits ces mots : « J’ai faim »
Un petit compliment reçu de bon matin
C’est la joie qui rayonne tout le long du chemin,
Du soleil au-dehors et du miel au-dedans,
Le chant du Rossignol qui colore le temps