– À François –
Mains de velours et doigts d’or
Paix de l’esprit et du corps ;
Points de pression, réconfort,
Douleur sourde qui s’endort
– À François –
Mains de velours et doigts d’or
Paix de l’esprit et du corps ;
Points de pression, réconfort,
Douleur sourde qui s’endort
– À ma fille –
Danse élégante de la pie
Qui d’un coup d’aile me ravit,
Éployant ses rémiges blanches
En éventail dans le ciel gris
Danse éternelle de la vie
Qui nous appelle et nous sourit,
Faisant d’un instant qui jaillit
Ce terreau de joie infinie
Nuées sinistres, pluies torrentielles,
Sol détrempé, cave inondée,
Pignon liquide, mur imbibé,
Route noyée, peau traversée
Et parmi les êtres pressés
De se mettre vite à l’abri
D’un déluge presqu’irréel,
Dans leurs sombres manteaux de nuit,
Courant sous ces dômes de jais
Luisant telles des obsidiennes,
Par le toit rond d’un parapluie
Au refuge providentiel,
Se promène un vif arc-en-ciel
– À T. L.-C. –
Deux cents marches plus tard,*
Debout en haut du phare,
Cette vue imprenable
Sur le vaste océan
Pris entre roche et sable,
L’horizon nous fait face
Et l’on tutoie l’espace
Dans la peau d’un géant
Deux cents marches plus tard,
Entre ciel et nuages,
Embrassant du regard
Ce décor inspirant
Le corps au Pays Basque
La tête dans le vent ;
Il suffirait d’un rien,
Juste avancer la main,
Pour toucher la beauté
Et connaître la grâce,
Debout en haut du phare,
Entre ciel et nuages
* Il faut gravir 248 marches exactement pour atteindre le sommet
du phare de Biarritz, haut de 73 mètres et offrant une belle vue
panoramique entre Landes et Pays Basque, jusqu’aux Pyrénées !