Chez Bruno

– À Bruno B.G.–


Portillon de bois azuré,

Salon d’été sur la terrasse,

Le jardin s’étend à nos pieds

Dans la verdure et les rosiers ;

Des petits lampions de papier

Accrochés à la balustrade

Dodelinent au gré du vent,

Balançant leurs rondeurs fanées

Par les alternances du temps

Des allées et venues d’oiseaux ;

Pigeons ramiers, merles, moineaux

Passent dans un ciel inconstant ;

Leurs chants résonnent par moment.

Dans le bouleau vert ondoyant,

Tremblant au souffle de la brise,

J’aperçois le nid des corneilles

Qui répètent leurs vocalises

Tandis que monte des troènes,

Libres de pousser à leur guise,

Cette fragrance qui me grise

Et me ramène en d’autres temps.

Dans un ciel au bleu inspirant

Passent les ailes colorées

Des parapentes qui dérivent

Le long d’invisibles courants

Et la perruche bariolée

Qui poursuit sa vie fugitive

Ne semble pas s’en étonner

En survolant ce lieu charmant.

Sourires des yeux

Un petit garçon, derrière son masque,
Souriant des yeux, souriant de l’âme,
Minutes bénies au cœur de la rame
Où l’on ne prend guère le temps de se voir
 
Un petit garçon, derrière son masque,
Explorant la vie d’un tendre regard
Qui s’est accordé par bonheur au mien,
Élan spontané faisant tant de bien
 
Un petit garçon, derrière son masque,
Esquissant un geste pour dire au revoir ;
Signe de la main qu’il m’offre au passage,
Souriant des yeux, tel un beau présage.