Le soleil a disparu,
Le ciel est anéanti ;
Mais une bruine ténue
S’est emparée de la ville,
Se diffusant dans les nues
Dans le silence immobile
D’un univers suspendu ;
Laquant l’asphalte des rues
D’une lumière fragile
D’espérance contenue
Le soleil a disparu,
Le ciel est anéanti ;
Mais une bruine ténue
S’est emparée de la ville,
Se diffusant dans les nues
Dans le silence immobile
D’un univers suspendu ;
Laquant l’asphalte des rues
D’une lumière fragile
D’espérance contenue
Je recherchais en vain le rayon poésie,
Après avoir erré longtemps dans les allées
J’interpelle un vendeur qui me dit :« C’est ici :
Nous l’avons déplacé car on s’est agrandi ! »
Quoi, ce petit comptoir exigu et austère
Où l’on peut se pencher et s’accroupir à peine ?!
L’offre s’est élargie, mais pas en poésie !
Comment un tel endroit peut-il donner envie
De plonger dans un livre pour y cueillir des vers
Qui donnent à nos jours leur comptant de lumière ?
Je regarde ce lieu tellement peu amène,
Et ressors sans tarder, déconfite et amère
Sans avoir déniché dans un recueil la flamme
Des vers que j’espérais voir éclairer mon âme.
Juste pour ces instants
De soleil sur ma peau,
Visage abandonné,
Paupières en rideau,
Juste pour ces instants
De chaleur concentrée,
De bonheur rayonnant,
De lumière dorée,
Juste pour ces instants
Que l’on voit s’étirer,
Entre midi sonnant
Et l’heure du goûter,
Juste pour ces instants
De caresses rêvées,
Entre froid persistant
Et couchant enflammé,
Juste pour ces instants
Que j’aime savourer,
Merci au temps présent
De me les accorder.
C’est en cherchant ce qui se trame,
Quand la vie nous a préparé
À en percevoir les rouages,
Que l’on peut y avoir accès
C’est en voyant ce qui se trame
Avec le recul des années,
Lorsque se soulève le voile,
Que le dégoût vient nous gagner.
Fraîcheur matinale
Brouillard de novembre
Quand vient le signal
S’installe le manque