Embaumée de glycine, rue de la Liberté,
Nuances des lilas aux jardins d’à côté,
L’air fleure bon avril dont la douceur exquise
Rivalise avec mai, dans ses belles journées ;
Parmi cette oasis aux fragrances sucrées
J’hume sans me lasser les suaves délices
Qui me sont accordées, et mon cœur s’éternise,
Douce félicité, rue de la Liberté.
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Chatons d’avril
Un rien japonisantes,
Délicates, les branches
Oscillent au gré du vent ;
Leurs chatons se déploient
En chenilles de soie
Tombant nonchalamment
En grappes indolentes.
Si certains sont dressés,
Figés dans leur corset,
Les autres, veloutés,
Piquetés de pollen,
Ont saupoudré de jaune
Leurs douces sommités
Et les feuilles nouvelles
D’un vert tendre se mêlent
À ces sobres bouquets
Aux souples retombées.
Dans la douceur d’avril,
Le pollen est lâché
Comme bulles soufflées,
S’envolant aussitôt,
Dispersé par la brise
Sur les courants d’air chaud
Cette poudre fertile
Libérée par bouffées
Se diffuse en nuées
De particules fines ;
Poussières volatiles
Qui dans les airs dessinent
Leurs panaches subtils
En fragiles tableaux ;
Merveilleuse alchimie
Du vivant qui invite
À regarder vraiment,
Quand fleurit le printemps,
Tous ces pollens légers
Qui dansent un instant
Avant de disperser
Leur or aux quatre vents.
Soleil
Tu n’es pas avec moi
Mais le soleil rayonne,
Il réchauffe ma peau
À travers les carreaux,
Il caresse ma joue
Et m’invite à rester
Un instant profiter
Des feux que cet automne
A laissés en ces lieux.
Je vais vers la lumière,
Savoure ce redoux,
Je repense à hier
Et je ferme les yeux…
Premier effluve du printemps
Premier effluve du printemps,
Un feu de bois près d’un talus ;
Premier bourdon de la saison
Sur le chemin entraperçu…
L’on s’émeut de bien peu de choses ;
La simple beauté d’une rose
Suffit au bonheur de l’instant.
Echappée de soleil
Échappée de soleil
Dans l’hiver qui finit,
Chaleur qui se propage
Le temps d’une éclaircie ;
Bien-être qui s’installe
Quiétude infinie,
Sérénité du corps
Accalmie de l’esprit.
Lumière qui s’étale
Projetant sur la table
Son puissant éclairage
D’où naît la fantaisie ;
Toute une poésie
D’ombres portées fugaces
Apparues sur ma nappe,
Trop vite évanouies.
L’irradiante lueur
M’envahit de torpeur ;
La nuque, les épaules,
Un tiers de mon visage,
La tête et puis le dos
Se prêtent au délice
De l’heureuse surprise
D’une minute exquise
Goûtée les yeux mi-clos.
Caresses sur la joue
Baiser chaud dans le cou,
La lumière est intense,
Éblouissante et crue ;
Parfois elle s’atténue
Lorsque quelque nuage
S’interpose un instant
Entre ma peau et l’astre,
Et j’aime ce contraste.
Je reste à savourer,
Félicité des sens,
La splendide embellie
De ce temps qui, par chance
A suspendu son vol…
Comme un chat qui se love
Près de la cheminée,
Je recherche la pierre
Chauffée au cœur de l’âtre
Et mon âme sourit
À ce doux paradis
Qui par bonheur s’attarde.