Quelle est cette effervescence ?
Il y a foule ce soir !
Tant de gens sur les trottoirs,
Attablés et devisant,
Installés à la terrasse,
Accoudés sur les comptoirs,
Assis dans les restaurants
Ou debout devant les bars,
Dans un climat bon enfant.
Éclairages tamisés,
Les langues sont déliées,
Les discussions animées
Et bien des cafés bondés ;
Le vin brille dans les verres,
Rouge rubis ou grenat,
L’ambre doré de la bière
Rafraîchit et désaltère,
Les serveurs ne chôment pas.
Oubliés les attentats…
Dans ce joyeux brouhaha,
Moi qui ne fais que passer,
Je ressens cette gaieté
Qui renaît ici et là,
Nous communiquant sa joie.
***
Plus tard c’est l’averse drue
Qui tambourine au carreau…
Où sont passés tous ces gens
Devisant joyeusement
Aux terrasses des bistrots ?
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Quand tu chantes
J’aime quand tu chantes comme pour toi-même,
Quand la mélodie résonne en ton sein,
Quand les vers jaillissent du fond de ton être
Et que leur musique doucement m’étreint.
Coup de blues
Pourquoi cette tristesse soudaine qui m’étreint ?
Pourquoi ces larmes chaudes qui coulent sur mes mains ?
Est-ce un frisson dans l’air, une idée passagère,
Le soleil de septembre qui change la lumière ?
Imperceptiblement nous changeons de saison
Et la fin de l’été m’envahit d’émotions.
Douleur
Lancinante ou fulgurante,
Déchirante ou irradiante,
Tolérable ou intenable,
Permanente ou plus fugace,
Régulière ou plus fantasque,
Anticipée ou soudaine,
La douleur est là qui règne
Sur le corps ou le cerveau,
Réduisant l’être à ses maux.
Chacun des nerfs en présence
Déclenche à sa convenance
Un arsenal de tourments,
Des faibles aux plus puissants…
Pourquoi nier la souffrance
Supportée avec vaillance
Par une bonne moitié
De toute l’humanité ?
Elle change le caractère,
Sourde à ce qui n’est pas elle ;
Elle impose l’évidence
D’une injustice réelle
Et réclame l’indulgence
Des chanceuses dispensées
De ce poids supplémentaire.
Elle s’étend sans état d’âme,
Quel exténuant fardeau.
Mais surtout pas d’amalgame ;
Elle ne vrille le bas-ventre,
N’irradie les reins, le dos,
Que chaque mois, quel cadeau !
C’est le tribut que certaines
Paient tout au long de leur vie
Pour être, bonheur suprême,
Une « femme à part entière »…
Sans connaître les mystères
De la féminité même ;
Ceux qui oseront peut-être
Les qualifier de « douillettes »
Devraient avoir éprouvé
Ce mal très particulier
Avant de les critiquer,
Car pourraient-ils endurer
Cela pendant des années ?
Sous la cascade
Sous la cascade tiède qui s’écoule sans fin,
Il est bon de sentir cette eau pleine de vie
Jaillir avec entrain ; flot ininterrompu
Tombant avec fracas dans un joyeux chahut.
Frappant de tout son poids les épaules, le dos,
Elle fouette le sang, ruisselle sur la peau,
Tambourine le crâne, assourdissant les bruits,
S’abat et rebondit sur le corps étourdi,
Un peu endolori sous l’impact de l’eau.
Elle martèle le corps avec tant d’énergie
Qu’il est bien difficile de rester à sa place
Tant on est secoué par cette cataracte
Qui déjà nous entraîne dans ses bouillonnements,
Et ses remous d’écume nous chassent promptement
Comme un fétu de paille emporté par le vent.
