Pour préparer l’Avent

Ils ont si fière allure

Quand je les vois passer

Dans le doux clair-obscur

D’un jour bien avancé

La ceinture nouée

Sur leurs manteaux laineux

Dans le Paris frileux

De cette fin d’année

Jeune couple amoureux

Accélérant le pas

Pour regagner tous deux

Leur nid dessous les toits

Ils portent dans leurs bras,

Comme on porte un enfant,

Un bel épicéa

Pour préparer l’Avent.

Un été dans le Mâconnais

– À mes enfants –

Fins voiles d’araignées, à l’effleurée du sol,

Champignons craquelés dans les feuilles tombées

Qui brunissent et sèchent, au souffle de l’été.

Confettis de lumière et fougères dorées,

Randonnée sous les arbres pour pouvoir échapper

Aux ardeurs du soleil, dessous la canopée.

Beauté du jour qui tombe à l’horizon des vignes ;

Les étoiles en nombre apparues sans un bruit,

Brillent tout doucement dans le ciel assombri.

Soulagement du soir qui apporte avec lui,

Après la chaleur lourde du plein après-midi,

Ce zeste de fraîcheur attendu dans la nuit.

Les petites lumières qui dessinent la ville

Étincellent au loin sous les feux du couchant ;

D’invisibles grillons font résonner leur chant,

Emplissant l’atmosphère d’une paix immobile.