L’air chaud est immobile,
Accablant et torride,
Lourd de l’interminable
Attente générale
Du don vital de l’eau,
Qui descendrait d’en haut
Pour venir soulager
Les être assoiffés
Par la terre asséchée.
Soudain le temps vacille.
Imperceptiblement
Le ciel se fait plus sombre,
Et des gouttes en nombre
Descendent toutes droites,
Tombent et s’éparpillent,
S’écrasant mollement,
Froides sur ma peau moite.
Le trottoir se parsème
De taches plus foncées.
Le corps profite un peu
Du bonheur passager
De cette douche fraîche,
Et cette pluie légère,
Bienfaisante mais brève,
Aide à mieux respirer…
Puis survient la mitraille
Des grêlons qui s’abattent,
En cinglantes rafales
De grenaille de glace
Aux tailles disparates ;
Épisodes blanchâtres
Faits de billes d’albâtre
Qui bondissent en vagues,
S’écumant d’un caviar
Laiteux qui s’accumule.
Des milliers de granules
Tout le long des trottoirs,
Au creux des caniveaux,
Ricochent sur l’asphalte
Dans un crépitement
De mille dactylos,
Assourdissant mais beau,
Et coulent en ruisseaux.
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Promenade improvisée
Promenade improvisée
Pour goûter l’air de l’été
Dans le bienfaisant sillage
D’une brise qui s’attarde,
Folâtrant dans le feuillage
Des impassibles gardiens
Qui ombragent le chemin.
Promenade dans les rues
Dans le crépuscule du jour,
Quand la chaleur s’atténue,
Nonchalance de l’amour.
Promenade dans la nuit
Encor lumineuse et douce,
Lorsque s’amplifie le bruit
Et que le calme s’ensuit,
Sous les yeux de la Grande Ourse.
L’air du désert
Le petit matin encore acceptable
Et l’après-midi presque irrespirable
Avec un air chaud venu du désert
Qui brûle la gorge et rend le nez sec.
Claquements d’ailes
Claquements d’ailes et cris perçants
La nature est comme en suspens …
Avant même d’être au zénith
Le soleil darde intensément
Ses rayons blonds chauffés à blanc.
Bien des êtres vivants hésitent
Et ne sortent que prudemment.
Si l’on récolte ce que l’on sème
N’a-t-on pas ce que l’on mérite ?
Et ce changement climatique,
Ne le devons-nous qu’à nous-mêmes ?
Le Moineau
Tchip, tchip tchip, tchip tchip tchip, tchip
Quand j’entends ton pépiement
Je sais que c’est le moment
Pour toi de venir en quête,
Dans mes pauvres jardinières
Délaissées ces derniers temps ;
Glaner au fil du printemps
Un insecte ou une graine,
En t’arc-boutant peut-être
Pour décrocher l’herbe sèche
Qui composera le nid
Où naîtront tous tes petits.