Sens-tu l’air du désert
Te dessécher la peau
Comme si l’on avait
Laissé le four ouvert
Et ce souffle brûlant
Nous ôter le repos
Pour venir nous donner
Un avant-goût d’enfer ?
As-tu pensé aux plantes
Ainsi qu’aux animaux ?
Ils souffrent plus que nous
De cette sécheresse
N’ayant pas de frigo
Ni de robinet d’eau,
Jour après jour ils tentent
La nouvelle prouesse
Le fabuleux défi
Qu’exige la survie
Pour résister… C’est tout.
Mais résister jusqu’où ?
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Giboulées
L’air chaud est immobile,
Accablant et torride,
Lourd de l’interminable
Attente générale
Du don vital de l’eau,
Qui descendrait d’en haut
Pour venir soulager
Les être assoiffés
Par la terre asséchée.
Soudain le temps vacille.
Imperceptiblement
Le ciel se fait plus sombre,
Et des gouttes en nombre
Descendent toutes droites,
Tombent et s’éparpillent,
S’écrasant mollement,
Froides sur ma peau moite.
Le trottoir se parsème
De taches plus foncées.
Le corps profite un peu
Du bonheur passager
De cette douche fraîche,
Et cette pluie légère,
Bienfaisante mais brève,
Aide à mieux respirer…
Puis survient la mitraille
Des grêlons qui s’abattent,
En cinglantes rafales
De grenaille de glace
Aux tailles disparates ;
Épisodes blanchâtres
Faits de billes d’albâtre
Qui bondissent en vagues,
S’écumant d’un caviar
Laiteux qui s’accumule.
Des milliers de granules
Tout le long des trottoirs,
Au creux des caniveaux,
Ricochent sur l’asphalte
Dans un crépitement
De mille dactylos,
Assourdissant mais beau,
Et coulent en ruisseaux.
Promenade improvisée
Promenade improvisée
Pour goûter l’air de l’été
Dans le bienfaisant sillage
D’une brise qui s’attarde,
Folâtrant dans le feuillage
Des impassibles gardiens
Qui ombragent le chemin.
Promenade dans les rues
Dans le crépuscule du jour,
Quand la chaleur s’atténue,
Nonchalance de l’amour.
Promenade dans la nuit
Encor lumineuse et douce,
Lorsque s’amplifie le bruit
Et que le calme s’ensuit,
Sous les yeux de la Grande Ourse.
L’air du désert
Le petit matin encore acceptable
Et l’après-midi presque irrespirable
Avec un air chaud venu du désert
Qui brûle la gorge et rend le nez sec.
Claquements d’ailes
Claquements d’ailes et cris perçants
La nature est comme en suspens …
Avant même d’être au zénith
Le soleil darde intensément
Ses rayons blonds chauffés à blanc.
Bien des êtres vivants hésitent
Et ne sortent que prudemment.
Si l’on récolte ce que l’on sème
N’a-t-on pas ce que l’on mérite ?
Et ce changement climatique,
Ne le devons-nous qu’à nous-mêmes ?
