Dans un autobus de banlieue,
Indifférent aux gens curieux,
Il se tient avec son portable
Racontant à la cantonade
Les péripéties de sa vie,
Celles d’hier et d’aujourd’hui…
Il est gai. Il a dû trinquer
Juste avant avec des amis ;
Il a le regard qui pétille
Et le sourire au coin des lèvres.
Il parle à la femme qu’il aime,
Espiègle autant que bienveillant,
Évoquant sans aucune gêne
Son amour sincère et touchant
Et ses compagnons de voyage,
Étonnés, l’écoutent et l’observent
Sans connaître ce qui l’anime,
Sans même imaginer sa quête…
Parmi eux c’est un anonyme,
Juste un peu plus libre peut-être.
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Galette
Je viens vers toi,
Le rose aux joues et le sourire aux lèvres,
L’âme légère, le cœur en joie ;
Je viens t’apporter la galette
À déguster en tête-à-tête…
Lequel de nous aura la fève ?!
Six mois sur TLP
Six mois sur TLP, et je me sens renaître.
Ce rendez-vous discret, chargé en émotions,
Moment privilégié propre à la création
Où l’écran lumineux ouvre en grand sa fenêtre,
Est devenu pour moi quasi incontournable.
Lorsque je ne peux pas m’y rendre quelques temps,
Je sens une impatience qui peu à peu me gagne.
Je pense à tous les textes qui s’écrivent là-bas,
Que je ne peux pas lire ou que je n’écris pas ;
À tous ces coups de cœur, ces pensées, ces alarmes
À tous les coups de gueule qui éclatent, et soulagent,
Les phobies, les douleurs, les amours, les nuages,
À ces rêves d’ailleurs, ces récits de voyages,
Ces mots simples, naïfs, ou plus sophistiqués,
Sincères, fastueux, savants ou familiers,
La beauté, la laideur, ces élans magnifiques,
Ces états des lieux tristes, apportant cependant
Leur pierre à l’édifice des textes poétiques.
À tous ces petits riens posés sur le chemin,
Que l’on trouve en passant, que l’on cueille ou respire,
Qui font qu’il est si bon de vivre pleinement
Pour goûter les surprises que la vie nous inspire ;
Amères ou sucrées, aigre-douces, ou acides,
Qui font rire, sourire, ou donnent le frisson,
Nous font monter les larmes, ou bien froncer le front,
Nous secouent ou nous charment, nous changent d’horizons…
Le chant du doudouk
C’est le chant douloureux du doudouk arménien ;
Voix profonde et poignante d’un peuple abandonné,
Qui a connu l’enfer en se voyant soudain
Livré aux yeux du monde à cette barbarie
Dont seul un « être humain » peut se rendre coupable,
En enfreignant la loi qui préserve la vie
Et commettant le pire en toute impunité.
C’est la plainte des âmes que l’on a sacrifiées
Sous des prétextes vils, crimes inqualifiables,
Héros et héroïnes injustement tombés
Sans renier leur Dieu, sur leur terre natale,
Pour garder cette flamme qui brille dans leurs yeux
Jusque dans le secret de leur éternité.
C’est un chant langoureux au timbre chaud et grave,
Évoquant la ferveur, le courage des braves,
Troublante mélodie aux accents admirables,
Douces sonorités venues du chœur des anges
Qui attendent là-haut, en chantant leurs louanges,
D’entrouvrir le passage aux âmes méritantes.
C’est le souffle du vent, le long des vastes plaines,
C’est le ruisseau qui court et jaillit aux fontaines,
C’est l’appel des montagnes aux neiges éternelles,
L’oscillation du lac qui ressource et apaise ;
C’est la voix des forêts bruissant des mille vies
Qui peuplent ses fourrés, et lorsque vient la nuit,
L’envoûtante musique qui peu à peu vous gagne
Par sa mélancolie, vous émeut jusqu’aux larmes.
Arbres d’automne
Sagement alignés
Tout le long du trottoir,
Les arbres d’ornement
Arborent fièrement
Leur costume rouillé,
Et leurs branches saupoudrent
En un moelleux tapis
De très fines languettes
De plumettes cuivrées.
Les Platanes ont bruni.
Près de la cour d’école
Le Ginko biloba
Sème ses écus d’or
Sur le sol, à mes pieds.
Du côté du marché,
Les Copalmes ont lancé
Leur Collection d’Automne ;
Quelques feuilles, encor vertes
Jouent les prolongations.
Clairsemées elles s’étonnent
De changer de saison,
Mêlées aux feuilles ocre,
Jaunes, rouges, orangées.
Peu à peu elles revêtent
Des teintes nuancées
Et flamboient quelques temps,
Avant de disparaître
Pour se désagréger,
Enrichissant la terre
Jusqu’au prochain printemps.