– À ma sœur –
C’est vrai que la vie passe,
Et la vie passe vite.
Je me souviens d’hier,
Je me revois petite
Mais le temps a filé,
En mois et en années ;
Mes cheveux ont blanchi
Et ma peau s’est marquée.
C’est vrai que la vie passe
Et la vie passe vite.
Tant d’instants nous échappent ;
Des routes se séparent,
Des êtres chers nous quittent…
L’épreuve traversée
Nous peine, nous grandit,
Bouleverse nos vies ;
Nous montre des chemins
Par lesquels sont passés
D’autres êtres humains ;
Alors, modestement,
Nous tâchons de poser
Nos pas sur les sentiers
De sagesse et de paix,
Laissés par nos aînés.
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Quelques nuances de gris
Gris souris, gris tourterelle,
Gris argenté ou gris perle,
Gris limaille, gris acier,
Gris béton à satiété
Gris ardoise, gris bitume,
Gris du zinc ou de la brume,
Gris anthracite, gris flaque,
Vernis brillant ou gris mat
Gris neutre, cendré, chiné,
Graphite, tôle ondulée,
Gris plomb, étain, gris fumée,
Gris profond ou gris léger
Gris gouttière, gris brouillard,
Gris poussière, gris caviar,
Gris orage, gris ciment,
Gris sali des bâtiments
Gris de la pluie qui dévale
Les toits de la capitale
Et laque chaque pavé
Disposé sur la chaussée.
Réveil
L’aube peine à se lever,
J’ai les paupières trop lourdes
Pour pouvoir les soulever.
Aussi pesant qu’une pierre
Mon corps ne veut plus bouger !
Le jour peine à se montrer ;
J’ai le cerveau embrumé.
Le silence est là qui règne
Autour de moi, dans la pièce,
Et quand j’entends le réveil
Déclencher sa sonnerie,
Je me sens tout engourdie.
Je l’éteins comme en un rêve,
Dans l’inconscience d’un geste
Fait trop machinalement,
Puis retourne dans mon lit
Pour prolonger un moment
Le bien-être de la nuit ;
Avant que le gris du ciel
N’ouvre à demi mes paupières
Et que soudain je m’éveille
En pleine réalité,
Prête enfin à savourer
Cette journée qui m’appelle.
Effervescence
Quelle est cette effervescence ?
Il y a foule ce soir !
Tant de gens sur les trottoirs,
Attablés et devisant,
Installés à la terrasse,
Accoudés sur les comptoirs,
Assis dans les restaurants
Ou debout devant les bars,
Dans un climat bon enfant.
Éclairages tamisés,
Les langues sont déliées,
Les discussions animées
Et bien des cafés bondés ;
Le vin brille dans les verres,
Rouge rubis ou grenat,
L’ambre doré de la bière
Rafraîchit et désaltère,
Les serveurs ne chôment pas.
Oubliés les attentats…
Dans ce joyeux brouhaha,
Moi qui ne fais que passer,
Je ressens cette gaieté
Qui renaît ici et là,
Nous communiquant sa joie.
***
Plus tard c’est l’averse drue
Qui tambourine au carreau…
Où sont passés tous ces gens
Devisant joyeusement
Aux terrasses des bistrots ?
Quand tu chantes
J’aime quand tu chantes comme pour toi-même,
Quand la mélodie résonne en ton sein,
Quand les vers jaillissent du fond de ton être
Et que leur musique doucement m’étreint.