– À ma fille –
Tout autour du figuier,
Juste à l’extrémité
De son sobre branchage
Et prête à s’envoler,
Verdit une nuée
De papillons-feuillage.
– À ma fille –
Tout autour du figuier,
Juste à l’extrémité
De son sobre branchage
Et prête à s’envoler,
Verdit une nuée
De papillons-feuillage.
Jour de l’An, bonnets et gants,
Givre blanc sur les toitures
Jour de l’An sous les draps blancs
Chaleur des corps qui perdure.
Comme un air d’automne flotte ce matin
Sous le plafond gris des nuages bas,
La lumière pâle d’un soleil voilé
Filtre doucement d’entre les nuées.
Quel étrange printemps,
Eux dehors, nous dedans ;
Postés à la fenêtre,
Intrigués et l’œil rond,
La gorge iridescente
Et l’iris vermillon,
Les pigeons nous observent.
Un moineau se balance
Sur la tige ployée
Du fenouil desséché
Pour becquer les bouquets
De son inflorescence,
Brindilles étoilées
Qui viendront tapisser
Son nid entre les branches.
À son tour l’étourneau
Est venu récolter
Quelques herbes jaunies,
Gobant sans hésiter
De verts bourgeons floraux
Ronds comme des myrtilles.
Seul le chant des oiseaux
Transperce le silence
Et anime les toits ;
Les humains confinés
Restent, chacun chez-soi…
La nature brimée
Reprend enfin ses droits.
12ème jour de confinement pour lutter contre la propagation du Coronavirus – Covid 19 –
Le printemps est à notre porte ;
Les oiseaux célèbrent déjà
Ce renouveau qui nous emporte
Et nous inspire tant de joie.
Le printemps frappe à notre cœur
Avec ses sourires, ses pleurs ;
En fines larmes sur l’asphalte
Ou frais soleil dans les hauteurs.
À l’abri sous les feuilles mortes
Les plantes deviennent plus fortes
Et se lancent à la conquête
De l’espace et de la lumière.