La solitude est là, qui veille,
Elle nous guette, sombre et tenace,
Elle nous suit même à la trace
Et lentement nous désespère,
Finit par nous coller aux basques.
La solitude nous isole,
Elle fait le compte patiemment
Des amis et des camarades,
Des collègues, des relations,
Jusqu’à ce que notre entourage
Réduit à sa simple expression
Disparaisse de nos parages.
La solitude fait ressasser,
Avant de s’être délitée,
La chère époque évanouie
Où vivaient encore nos parents,
Où les copains étaient présents
Et l’amour transcendait la vie.
Mais quand les parents sont partis,
Que les amis nous ont quitté,
Quand les enfants vivent leur vie,
Que nous nous sommes dispersés,
Quand l’amour même a déserté ;
L’on se retrouve abandonné,
Livré à cette solitude
Que l’on endure désormais.
La solitude est le prélude
De cette mort lente annoncée,
Quand les êtres chers ont quitté
La douce place qu’ils prenaient
Hier encore, à nos côtés ;
Plane alors l’ombre des absents
Pour endeuiller le temps présent
En ravivant nos souvenirs,
Pour ternir jusqu’à nos sourires
Ou maquiller nos maigres rires
Et se retrouver impuissant,
Debout et seul, face au néant.
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Hommage à Charles Aznavour
Il est mort le poète,
L’artiste infatigable
Qui parcourait le monde,
Au gré de ses concerts,
Et l’Arménie en deuil
Perd son ambassadeur.
L’habile chansonnier
Aux harmonies célèbres,
Aux textes ciselés
Qui restent dans la tête
Bien après que l’écho
De ses vers musicaux
Ne se soit dissipé,
Avait su composer
Les émouvants portraits
De tant de personnages
Dont on peut bien souvent
Reconnaître un visage
Ainsi que des épreuves
Que l’on a traversées,
Des paroles écrites
En dépit des critiques
Avec intelligence,
Talent et exigence,
Sobrement exprimées
Comme il savait le faire
Dans la langue si belle
Qui nous vient de Molière,
Dans un vocabulaire
Soigneusement choisi,
Riche de poésie,
Pour viser juste et bien
Et décocher sa flèche
Dans des cœurs peu enclins
Aux chants dits « populaires ».
Celui dont la carrière
A fait des étincelles
Au sein de l’Hexagone,
Des terres d’Outre-mer,
Aux pays francophones,
Et s’était distingué
À l’international
Comme étant une étoile
Vraiment incontournable,
Nous quitte mais il laisse
Des milliers de chansons
Chantées à l’unisson,
Des fans inconsolables
Un peuple bouleversé…
Et tous ceux qui l’aimaient,
De France et de Navarre
Ou dans le monde entier,
Pleurent un camarade,
Un compagnon fidèle
Dont le charme discret,
La voix particulière,
Les mélodies espiègles,
Tendres, mélancoliques,
Douloureuses ou amères
Aux couleurs de l’amour,
Captivant son public,
Ont fait sa renommée
Tout autour de la Terre
En plus d’accompagner
Nos plus belles années,
Et vont continuer
Leur course planétaire
Et poursuivre ce tour
De chant inachevé.
Chant de l’instant
S’échapper un instant,
Quitter le quotidien,
Marcher main dans la main
En longeant cette route,
Pour mieux improviser
Un petit casse-croûte.
Une étape hors du temps,
Curieuse, j’y consens,
Car ce n’est pas courant
De dîner sur un banc,
Dans la ville vibrant
De sa circulation ;
Et d’aimer simplement
Cette situation
Dont on capte l’instant.
Profiter encor un peu
D’une parenthèse bleue ;
Savourer intensément
Sa douce félicité
Et laisser se prolonger
Le charme de cet instant.
A prendre
Il m’a dit : « C’est à prendre,
À prendre ou à laisser ! »
J’ai décidé de prendre…
Aurais-je dû laisser ?
J’ai beaucoup hésité…
Massages
Il a fermé les yeux
Sous les légers massages
Donnés par vos mains nues.
Les tensions, les soucis,
Se sont évanouis ;
Oubliés les nuages
Qui planaient au-dessus
De lui, si douloureux,
Et lui gâchaient la vie.
Soulagé mais fourbu,
Son corps s’est détendu,
Avec en filigrane
La tendresse des gestes,
Indice manifeste
D’affection contenue.
Sa nuque s’est penchée
Sous le poids de son crâne.
L’épaule relâchée
Il s’est abandonné,
Confiant et apaisé ;
Tel un enfant qui sait
Que vous allez veiller,
Assise à son chevet,
Tout au long de la nuit.
Puis il s’est assoupi…