Aux Tuileries, avec toi

Douceur de l’air, banc de pierre,

Métal vert, chaises offertes ;

Ton regard posé sur moi

Comme une première fois,

Tes yeux qui ne trichent pas,

Attentifs et amoureux,

Regardant à travers l’être ;

Pris par l’élan impérieux

D’immortaliser la scène.

Chaleur douce d’un émoi

Poursuivant sa tendre quête,

Que le temps n’altère pas ;

L’écho, en toile de fond,

D’un monde en ébullition,

Nos échanges profonds

Et nos âmes sincères ;

La trace de nos pas

Laissée dans la poussière…

Au jardin des Tuileries

Au jardin des Tuileries,

Arbres roux, blondes allées,

Éclats d’or dans les ramilles,

Feuilles mortes sous nos pieds.

Marronniers d’Inde roussis,

Folioles dentelées,

Nervure verte adoucie

D’ambre et de jade rouillé.

Un carrousel d’autrefois,

Au milieu de ce jardin,

Procure un moment de joie

À quelques rares bambins ;

Chevaux de bois qui s’élancent,

Tournant au son des refrains

Des chansons de mon enfance

Qui se perdent au lointain.

Douceur de l’air, banc de pierre,

Métal vert, chaises offertes ;

Ton regard posé sur moi

Comme une première fois,

Tes yeux qui ne trichent pas,

Attentifs et amoureux,

Regardant à travers l’être ;

Pris par l’élan impérieux

D’immortaliser la scène.

Chaleur douce d’un émoi

Poursuivant sa tendre quête,

Que le temps n’altère pas ;

L’écho, en toile de fond,

D’un monde en ébullition,

Nos échanges profonds

Et nos âmes sincères ;

La trace de nos pas

Laissée dans la poussière…

Au jardin des Tuileries,

Arbres roux, blondes allées,

Éclats d’or dans les ramilles,

Feuilles mortes sous nos pieds.

Ta joie de vivre

Qu’est devenue ta joie de vivre,

Où je venais me réchauffer ?

Elle brillait tel un soleil,

Illuminant ton atelier

Elle fusait de tous côtés ;

Crépitant 14 juillet

Elle éclatait comme un orage

Fracassant au cœur de l’été

Elle explosait en étincelles ;

Bois vert dans l’âtre rougeoyant

Elle éclairait le firmament

Tel un brasier de la Saint-Jean


Qu’est devenue ta joie de vivre,

Où je venais me ressourcer ?

Ne se serait-elle égarée

Dans les méandres d’une vie

Dont les épreuves infinies

Nous brisent le cœur à jamais ?

A la croisée des chemins

À la croisée des chemins,

Là où tes yeux et les miens

Se sont compris en silence,

Savourant la connivence

De ceux qui se sont trouvés

À la croisée des chemins,

Là où ton corps et le mien

Ont fait un jour connaissance,

Réalisant cette chance

Sans autre attente à la clef

À la croisée des chemins,

Là où ton cœur et le mien

Ont fait leur nid dans les branches,

Tapissé de mousse tendre

Et de délicat duvet

À la croisée des chemins,

Là où ton art et le mien

Ont uni leur exigence,

Tissant avec diligence

Leur toile d’éternité

À la croisée des chemins,

Là où ton souffle et le mien

Ont connu la fulgurance ;

Flottait un air d’espérance

Sur un lit de liberté

Quand on aime

On n’est jamais vieux quand on aime ;

On a du soleil dans le cœur,

Des étoiles plein les prunelles,

Une providentielle ardeur

On n’est jamais vieux quand on aime,

Cela nous fait pousser des ailes,

Et l’on savoure intensément

La fragrance de chaque instant

On n’est jamais vieux quand on aime,

On découvre la joie suprême

D’être à nouveau celui, ou celle

Qui rend à l’autre sa noblesse

On n’est jamais vieux quand on aime,

On cueille l’amour tendrement

En s’abreuvant au fil du temps

À la source de la vie même,

Retrouvant son âme d’enfant.